Préférence et priorité nationales pour les emplois d'avenir
Les deux députés du FN, Gilbert Collard (Gard) et Marion Maréchal-Le Pen (Vaucluse), voteront contre les emplois d’avenir, examinés à partir de mardi à l’Assemblée nationale, et déposeront des amendements, notamment pour réserver ces emplois aux Français, ou « subsidiairement » aux Européens.
« La position pouvait être l’abstention, car le projet peut soulager le marché de l’emploi, mais vu la forte orientation {politique de la ville} du dispositif, c’est non », a expliqué Jean-Richard Sulzer, collaborateur des deux députés à l’Assemblée et membre du bureau politique du FN.
Le dispositif vise en premier lieu les jeunes sans diplôme, âgés de 16 à 25 ans à la signature du contrat, en particulier dans les zones urbaines ou rurales les plus marquées par le chômage ainsi qu’en outre-mer.
L’objectif est de créer 100 000 emplois d’avenir en 2013 et 150 000 tous les ans à partir de 2014. Lundi matin sur France Info, la présidente du FN Marine Le Pen a rangé les emplois d’avenir dans les « mesurettes somme toute très ringardes, qui viennent de la préhistoire socialiste ». Sa nièce, Marion Maréchal-Le Pen, élue députée à 22 ans dans le Vaucluse en juin, ne devrait pas assister aux séances de la session extraordinaire cette semaine, son entourage précisant qu' »elle doit passer des examens » dans le cadre de ses études en droit.
Cinq amendements devaient être déposés par le FN sur ce projet de loi. L’un d’entre eux prévoit que « l’emploi d’avenir s’adresse en priorité aux jeunes de nationalité française, et subsidiairement aux citoyens des Etats membres de l’Union européenne ». Un autre amendement prévoit d’exclure des emplois d’avenir dans l’enseignement toute personne condamnée à des délits liés aux stupéfiants.
Enfin… un peu de bon sens !
La capacité de bien juger, sans passion, en présence de problèmes qui ne peuvent être résolus par des raisonnements scientiques. « Le petit Robert »