Stigmatise l’Autre en le traitant de stigmatiseur…
L’ÈRE DU SOUPÇON.
Le bon vieux Littré nous dit que c’est la suspicion, la défiance. La suspicion s’abat sur le suspect. Étymologiquement, « il est regardé en haut ». C’est dire la position de fait, dominante, qu’adopte inconsciemment le suspecteur chronique. Les mœurs mouchardes grouillent comme les mouches sur notre société. La délation organisée plane sur nous, comme le vol noir des corbeaux. Chaque jour offre sa détraction, ses commentaires, ses leçons de morale, et installe le pilori médiatique. Elle est alimentée par les tartufes eux-mêmes : Thévenoud, Thomas l’imposteur, qui appelle le fouet contre Cahuzac, contre les fraudeurs, alors même que folâtre, il fraude en toute tranquillité, au nom d’une phobie administrative nouvelle : la « papyrusphobie » ! A tout pécheur miséricorde, certes, mais là, les faits s’aggravent d’une hypocrisie qui surpasse Tartuffe et qui discrédite les sermonneurs !
Qui donc se cache sous la table ? L’antiraciste professionnel n’est-il pas raciste ? Un antiraciste électoraliste, d’abord ! L’ami des pauvres ne les méprise-t-il pas ? L’antifasciste n’est-il pas, comme le prophétisait Leonardo Sciascia, conscience morale de la gauche intellectuelle, un fasciste qu’il voyait venir de gauche en écrivant : « le plus bel exemplaire de fasciste qu’on peut rencontrer aujourd’hui est le prétendu antifasciste qui se dévoue à traiter de fascistes ceux qui ne le sont pas. » Le journaliste d’investigation n’est-il pas, drapé dans sa mission déontologique, un concierge à la solde des coupe-gorges médiatiques ? Allez savoir ! Qui sont ces journalistes dont parle madame Trierweiler ? A la dénonciation de quelques vérités vraies, s’ajoute l’instantanéité du ragot. La politique a atteint son plus bas niveau, le caniveau. On ouvre les chambres à coucher. On secoue les draps d’où tombent des dentiers. Chaque intervieweur se croit un procureur, un policier du soupçon. « Transparence ! » vous menace le journaliste avec la crosse de son micro ! Les mairies tenues par le RBM-FN sont des zoos où les journalistes accomplissent des safaris éthiques, à l’affût du bruit, de la rumeur, de la haine dont tous les cocus, les jaloux, les évincés sont porteurs ; et ils colportent crânement les cancans des cloportes. Les zoologues médiatiques ont quadrillé leur réserve de chasse politique armés du fusil à plume, à pompe, visant tout un électorat de braves gens dont le vote mérite d’être respecté. Le privilège du soupçon est le seul privilège que nous ayons ! L’œil est là, gros comme un judas de prison, qui espionne, épie, surveille. La médiatencière remplace la pénitentiaire ! Ce harcèlement s’appesantit sur les élus du Front et s’étend maintenant à tout le monde politique ; le prétexte suffit ! L’accroche, comme on dit dans le jargon. Le populisme de la lapidation médiatique mis en place par le gauche et relié par la droite, en fonction de l’adversaire à abattre, entretient la haine. Dire du mal devient un but, une denrée médiatique pour la mangeoire des commentateurs répétitifs. On ne débat plus, on se bat, à coup de coups bas. Comment est-on devenue aussi con ? s’interroge Bentolila dans un livre instructif. Et pendant ce temps là, la France agonise sous la violence des vrais problèmes dont on ne parle pas. Mais, tout va très bien madame la marquise, Nicolas revient dans le Beyrouth politique de L’UMPS, pour semer la division, comme le dit Mariton tontaine, s’installer à la tête d’un mouvement où trop de têtes dépassent pour que la guillotine ne fonctionne pas, où le passé tient lieu d’avenir, où les morts ressuscitent, où la morale se lit dans Bygmalion, où la soumission à l’Europe est le dogme, où l’immigrationisme triomphe, où l’impôt plastronne. De nouveau la suspicion a sa pâture. Dans toutes ces fanfaronnades d’ambitions personnelles que devient la France ? Hollande retrouve son meilleur ennemi avec lequel il peut jouer à détestation, à détérioration égale de la fonction présidentielle. Avec l’un le changement c’est maintenant, avec l’autre c’était hier. Au-dessus de la mêlée, au-dessus des querelles, des tumeurs du nombril, des ragots de la presse en ligne payante, des vieilles vengeances, grandissons la France ; elle, elle est insoupçonnable avec « ses sales Français » !
Gilbert Collard
Député du Gard
Secrétaire Général du Rassemblement Bleu Marine
Monsieur Collard
L’une des causes profondes de ce malaise national , est dans la perte du sens des mots, plus rien ne veut dire la même chose pour chacun.
Plus rien n’a de sens , tout est devenu relatif , même les textes fondamentaux de la République dont les Droits et Valeurs sont bafoués chaque jour , soit disant au nom de la Tolérance …
La Tolérance qui est une Vertu personnelle mais nullement publique.
Cette Tolérance dont le révolutionnaire Rabeau de St Etienne disait « Je ne veux pas de la Tolérance , je veux être reconnu à égalité »
Cette Tolérance au nom de laquelle Les élus de ce pays , ont bafoué la valeur Absolue » de l’art premier de la Constitution de 1958, » La République est Une et Indivisible et laïque » en faisant croire que le communautarisme doit être accepté au nom de la Tolérance …..
Cette Tolérance des bien-pensants qui pensent faux et font dire aux textes le contraire de ce qu’ils disent .
Cette Tolérance , au nom de laquelle on ne se soucie plus du bien commun de tous , mais des particularismes contraires de tous, et cela contre les principes même de Laïcité et d’unité de la République.
Afin que cesse cette suspicion , ces procès d’intention , ce climat infecte qui touche toutes les parties de la société , nous devons en revenir au sens originel des textes Fondamentaux et faire respecter les valeurs et principes Républicains qui n’ont rien à voir avec ce que veulent nous faire croire les vrais populistes à des fins de clientélisme , que Chacun se conforme à la force de la Loi qui se doit d’être absolue .
Les Français ont soif de la loi, mais une loi objective non soumise aux idéologies partisanes.
Une France où la parole reprendra sens , et non une France des égos où plus rien n’est Absolu.
J’aimerais savoir de quel ouvrage de Leonardo Sciascia est tirée la citation sur l’antifascisme.
« On secoue les draps d’où tombent des dentiers. » J’ai bien ri!