Gilbert Collard opposé à la fermeture des héliports de la Sécurité civile
Type de questions QE
Ministère interrogé : INT Ministère de l’intérieur
Question n° 42-00500
M. Gilbert Collard attire l’attention de M. le ministre de l’intérieur sur l’évolution des moyens héliportés de son ministère.
Les fonctionnaires de la Sécurité Civile s’inquiètent de la fermeture éventuelle de bases dépendant de leur administration ou de la Gendarmerie Nationale. L’ensemble des moyens serait progressivement transféré vers des bases de transport sanitaire. Or, ces derniers sont peu adaptés à l’hélitreuillage en milieu hostile; alors qu’inversement les bases de la Sécurité Civile sont majoritairement médicalisées, et donc plus polyvalentes, que ce soit pour les transports sanitaires ou les sauvetages périlleux.
M. Gilbert Collard souhaiterait donc que la polyvalence de vos propres bases ne soit pas sacrifiée sur l’autel des coupes budgétaires. Il souhaiterait connaitre vos intentions à ce sujet.
Réponse émise le 13 mai 2014
Les équipages et les appareils du groupement des hélicoptères de la sécurité civile (GHSC), répartis sur 23 bases permanentes, 7 détachements saisonniers et un échelon central (commandement, formation, maintenance) sont spécialisés dans le secours à personne en milieu difficile (montagne, mer) ou faisant appel à des techniques particulières (notamment treuillage, vol de nuit sous jumelle de vision nocturne, vol aux instruments en situation météorologique dégradée). Sur l’ensemble de leurs implantations, ils sont mis au service des structures locales de secours, qui fournissent les équipes de secouristes ou les équipes médicales et qui les déclenchent : service d’aide médicale urgente (SAMU), centre opérationnel départemental d’incendie et de secours (CODIS), centres régionaux opérationnels de surveillance et de sauvetage (CROSS), peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM), compagnie républicaine de sécurité (CRS de montagne, etc). Les interventions sont largement médicalisées, qu’elles se déroulent en milieu difficile ou non. Ainsi, en 2013, 89 % des 14 564 personnes secourues ont bénéficié d’une prise en charge médicale, par un médecin urgentiste d’un SAMU ou d’un service départemental d’incendie et de secours (SDIS). En outre, 12 des 23 implantations sont médicalisées en permanence par une équipe médicale, immédiatement disponible lorsque sa présence est jugée nécessaire par la régulation médicale, que la mission relève du secours en milieu périlleux (environ 40 % des missions) ou non. La répartition des missions, aujourd’hui assurées par les appareils du GHSC, s’inscrit dans un équilibre global, qui garantit à la fois l’optimisation économique de leur emploi et la capacité de réponse de l’Etat aux situations de crise. Le ministère de l’intérieur et le ministère de la santé ont entamé des discussions pour mieux coordonner l’implantation de nouveaux appareils du SAMU avec les bases de secours existantes, afin de garantir leur complémentarité. Par ailleurs, une réflexion est aujourd’hui engagée sur l’optimisation et les mutualisation entre les deux flottes du ministère de l’intérieur, dont les missions se recoupent dans le champ du secours. Elle pourra conduire à des réarticulations locales de l’implantation des bases, selon un schéma qui n’est aujourd’hui pas arrêté. Trois points ont d’ores et déjà fait l’objet d’un arbitrage : – l’achèvement de la mutualisation de la maintenance des EC145 des deux flottes du ministère de l’intérieur, au sein du centre de maintenance de la direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises (DGSCGC) à Nîmes ; – la mutualisation de la formation des personnels navigants, qui sera partagée entre la DGSCGC et la direction générale de la gendarmerie nationale (DGGN) ; – la mise en place de règles communes de déclenchement des appareils, sous l’autorité des préfets territorialement compétents.
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