Loi « Dialogue social et emploi » : la gauche marketing, sourde aux attentes du monde du travail
Communiqué de presse de Marion Maréchal-Le Pen et de Gilbert Collard
Marion Maréchal-Le Pen et Gilbert Collard ont voté contre le projet de loi sur le dialogue social mardi 2 juin.
« Le dialogue social et l’emploi » que prétend réformer le gouvernement au mépris des réalités économiques et de l’activité des entreprises, signe le retour de la « gauche marketing » et l’absence totale de vision économique du gouvernement.
Le projet Rebsamen pénalise les TPE en créant les commissions paritaires interprofessionnelles : l’infiltration du syndicalisme à l’intérieur de la petite entreprise remet en cause le dialogue direct entre le patron et ses employés. Cette mesure pourrait engendrer des tensions internes, ajoutées aux lourdes contraintes budgétaires existantes qui asphyxient les petites entreprises.
La valorisation de l’engagement syndical s’apparente à du « cosmétisme social » qui n’apporte aucune solution au problème de la sous-syndicalisation des Français : les grosses centrales monopolisent l’activité syndicale au détriment d’une véritable représentativité, pourtant indispensable à un dialogue social constructif et efficace qui mobilise l’ensemble des cadres et des salariés.
Face au recul de l’activité et à la hausse du chômage, le gouvernement se contente d’élaborer des mesurettes de substitution pour séduire son aile gauche et masquer son impuissance. La prime d’activité recyclant deux échecs, à savoir le RSA-activité et la prime pour l’emploi, pérennise le statut du travailleur pauvre. L’extension du contrat « nouvelle chance » aux chômeurs longue durée se heurtera à la faible capacité d’embauche à long terme des entreprises. Le compte pénibilité, bien que réaménagé, constitue une charge supplémentaire pour des entreprises écrasées sous le poids d’une fiscalité confiscatoire.
Ce projet s’inscrit dans une succession de chocs de complexification et de renoncements qui ne permettent pas à notre pays de mener une politique ambitieuse et souveraine pour relancer l’activité, l’optimisme de nos entreprises et l’emploi.
Les PME et TPE n’ont pas besoin de nouvelles contraintes, surtout à l’heure où le chômage explose.
On doit au contraire simplifier les contraintes administratives , on attendait une modification des seuils sociaux , mais là rien de nouveau , alors que les entreprises , on le sait hésite à embaucher de peur de passer la barre de ces seuils .
On attende également une refondation de l’apprentissage , les pays voisins comme l’Allemagne ont un système qui fonctionne , alors combien faudra-t-il de milliers de chômeurs supplémentaires pour enfin prendre des mesures courageuses ?