Révision de la LPM : un effort…mais pour 2017
Communiqué de presse de Marion Maréchal-Le Pen et Gilbert Collard, Députés
Marion Maréchal-Le Pen et Gilbert Collard se sont abstenus lors du vote sur le projet de révision de la Loi de Programmation militaire 2014-2019.
Commandée par les missions extérieures et la mission de protection du territoire national (Sentinelle), la révision de la LPM n’est pas à la hauteur de la menace qui pèse sur nos compatriotes et les intérêts de la nation.
Certes, la loi de révision a le mérite de prendre en compte la multiplication des périls en accordant 3.8 milliards d’euros supplémentaires à nos Armées et en réduisant la suppression des effectifs, lesquels seront soutenus par l‘étoffement de la réserve. Néanmoins, l’injection de nouveaux crédits budgétaires, concentrés majoritairement après 2017, ne suffira pas à financer dès cette année les opérations extérieures (OPEX), ni à assurer les coûts relatifs au maintien des effectifs à 7500 hommes, ni à permettre l’achat et le renouvellement du matériel. Le gouvernement aurait dû aller au bout de sa logique et surseoir aux suppressions nettes du personnel.
Le risque de rupture capacitaire et le roulement des effectifs employés en flux tendus continuent de peser sur le moral de nos troupes, toujours plus sollicitées sur des terrains très hostiles. Le dévouement et les efforts de nos soldats ne doivent pas être réduits à une variable d’ajustement du gouvernement.
Ce projet de révision aurait dû programmer des efforts plus importants en accordant de 1.5 milliards à deux milliards d’euros de plus par an au budget de la Défense. Compte tenu du développement du djihadisme et de ses ramifications jusque à l’intérieur de nos frontières, il apparait urgent d’amorcer une hausse de notre effort de défense vers un minimum de 2% de notre PIB. La restauration du service national obligatoire doit remplacer les projets volontaires pour refaire de l’Armée une école de la Nation.