Aides-toi, AIDES T’AIDERA
La lecture du Parisien invite Tartuffe dans la vie associative. on y apprend que l’association AIDES, un bien serviable nom, est épinglée par la cour des comptes dans un rapport confidentiel, pour sa gestion et les avantages en nature de son ancien président: un appartement de fonction à Pantin, avantage évalué pour 2009 à 9010 euros, pour le salaire mirobolant de son directeur général, vincent Pelletier, 9500 euros par mois. derrière la façade financière de ces nantis du bon coeur, se cache la question jamais posée, non pas forcément de l’honnêteté financière de certaines associations, elle se pose, mais celle, plus sociologique, de l’instrumentalisation des malheurs individuels et collectifs, de notoriété médiatique, de parole honnorable, de statut social, pour ne pas dire de métier social, d’irréprochabilité intemporelle du discours moral.
Le commerce des bonnes consciences tient boutique au comptoir des misères humaines et se fait toujours inviter dans les kermesses des Dimanches médiatiques. La nouvelle religion est associative, elle détient la bonne parole, la bonne vérité, la bonne conscience. Elle guette, chasse, croasse avec les corbeaux, fait feu de tout le bois de la langue de bois, se constitue partie civile, réclame des dommages et intérêts et, drapée dans son manteau sacerdotal, fait régner l’ordre verbal.
J’oubliais, elle quête aussi…
Impuissance viv e is e la justice