Aux urnes citoyens !

En ce mois d’août où il pleut, on n’entend parler que des frondeurs. Le mot redevient à la mode. Les frondeurs sont socialistes. La guerre des boutons est déclarée, les lance-pierres dégainés. Tout est petit.
À leur tête, Arnaud Montebourg, qui vient de prendre dans sa tronche de gosse des beaux quartiers la pierre du congédiement. Le maître d’école, Manuel Valls, s’est fâché ; il a renvoyé au coin le trublion coiffé du bonnet d’âne de sa marinière. Trois ministres ont été virés, Hamon l’égaré permanent, Filippetti l’avaleuse de serpents, et Montebourg le hautain mutin. Et après ? Une fois de plus, quel que soit le bien-fondé des divergences, la France offre d’elle-même l’image rabougrie d’un congrès colérique du parti socialiste. Le foutoir !
Montebourg, avant de critiquer le chef de l’État démoli, dirigeait l’économie du pays. Rien que cela ! Comment Hollande, qui ne peut plus ouvrir aucun parapluie, peut-il gouverner, alors même qu’en son sein gouvernemental son incapacité est dénoncée ?
La gauche par ses divisions prouve qu’elle n’existe pas, qu’elle est une combine politique, une union d’intérêts électoralistes, une minorité agissante : une addition d’ententes adultérines dans l’urne, comme avec les verts, comme parfois avec l’UMP, pour des lendemains qui divorcent. La France n’est pas un canton où les coqs se combattent à coups d’ergots médiatiques. La France n’a pas à payer le prix de ces coucheries burlesques.
Aujourd’hui, le pays n’en peut plus de ne pas être entendu sur l’immigration électoraliste, sur la souveraineté, sur l’austérité européenne, sur son identité, sur son besoin de sécurité, sur le respect, sur l’amour inaudible qu’il porte à sa vieille terre ; il n’en peut plus d’être livré pieds et portefeuille liés à nos créanciers, de voir la dépense publique se goinfrer de 57% de la richesse du pays, de se courber sous la charge fiscale, d’entendre les buveurs de champagne se quereller sur les déficits. Il a le droit de parler avant de crier, sinon les choses finiront mal, n’en déplaise aux ahuris doctrinaires qui croient avoir toujours raison, même contre le peuple patient…jusqu’à quand ?
Ce pouvoir a élevé le seuil de la division entre Français à un niveau jamais atteint. La nomination de madame Belkacem, égérie des ABCD de l’égalité et de la théorie du genre, est une provocation de plus. Montebourg, ricanant comme une mouette, a déclaré : « Nous on fait sauter les bouchons » ! Champagne ! Carmagnole, un de ces quatre matins, si les vrais frondeurs armés de leur souffrance remplacent les frondeurs fratricides. Cette assemblée qui ne représente plus la France doit être dissoute dans la soude du suffrage populaire. Aux urnes citoyens !
Gilbert Collard
Député du Gard, Secrétaire Général du RBM
Maître, d abord merci de votre engagement au RBM. Votre présence est importante. Elle est à mes yeux un facteur de rassemblement et d unité. Sinon je vous ai adressé sur twitter les photos du livre du SM avec le policier sous les traits d un cochon. Je trouve que l argument de Mme TAUBIRA se retourne ici contre elle. Respectueusement
BON COMMENTAIRE !! je dis comme Zagli , merci Maître de votre engagement ! votre présence est importante ! notre moral s ‘ essouffle ! moi je dirais plutôt AUX ARMES CITOYENS !!! l ‘ humiliation dure et perdure !