Jean Goychman – L’écran de fumée commence à se dissiper…
Le 29 novembre sur BFM TV. Ruth Elkrieff avait invité Natacha Polony et Gaspard Koenig pour le débat du 19 heures intitulé « le face-à-face ».* Le sujet était d’actualité et éminemment intéressant « Quelle présidence pour François Fillon ? » Rien ne présageait alors de la teneur des échanges qui allaient suivre. Les deux intervenants venaient pour présenter leurs ouvrages respectifs**.
Gaspard Koenig a « ouvert le feu » sur l’histoire du terme « libéral » dont il fait remonter l’emploi d’origine au 19ème siècle. Illustrant son propos en faisant référence à Stendhal, il donne une définition très flatteuse du libéralisme en politique, tout en convenant que le sens du mot a évolué négativement. Il poursuit par un vibrant hommage à François Fillon, « sur le plan économique, François Fillon est le premier homme politique de droite qui assume le mot libéral depuis une cinquantaine d’années » Il poursuit ensuite son propos sur l’état de notre pays qui est « suradministré, surtaxé et surfliqué » après avoir toutefois précisé que son champion, par beaucoup d’autres aspects, n’avait rien d’un libéral.
Natacha Polony ne manque pas l’occasion de le recadrer en lui répondant qu’il ne faut pas « quand on parle de libéralisme, le confondre avec la bureaucratie qui génère l’inflation des normes et les régulations qui seraient nécessaires »
Après ces escarmouches, nous nous sommes rapidement écartés de l’objet initial du débat, qui devait porter sur le programme économique du candidat Fillon pour pénétrer de plein pied dans le véritable sujet. Depuis des années, tout le monde ‘tourne autour du pot » des supposés bienfaits du libéralisme économique. Ardent défenseur de ce qui, au début, tentait de passer pour une théorie économique, doctement enseignée par des économistes de renom, avant de se commuer en véritable dogme religieux, Gaspard Koenig veut voir dans les évènements récents tels que le Brexit, l’élection de Trump ou la montée des « populismes » dans le monde occidental, une sorte de « chant du cygne » des Etats-Nation. Ils sont, selon lui, appelés à disparaître et cite en exemple les mouvements libertaires des Etats-Unis, de l’Islande ou de l’Allemagne. Ainsi donc, tous ces mouvements populaires que l’on préfère appeler populistes ne seraient inspirés que par la peur de voir les nations disparaître. Et il continue en évoquant les bienfaits que ce système déréglementé a pu apporter en Afrique ou ailleurs.
La réponse de Natacha Polony ne se fait guère attendre. La cofondatrice du mouvement Orwell *** pose la vraie question : « Ca veut dire quoi, la souveraineté ? » et fournit elle-même la réponse en parlant de la souveraineté populaire, base de toute démocratie. Les termes du dilemme sont bien là. Le choix qui nous est proposé oppose la logique financière vers laquelle le libéralisme économique s’est mis a dériver depuis plus d’un siècle au maintien de la démocratie, base idéologique de nos Etats-nation. Elle poursuit en rappelant qu’une étape essentielle a été franchie en 1971 en supprimant la convertibilité-or du dollar, ce qui a permis la financiarisation de l’économie mondiale****. Les grandes sociétés multinationales ont ainsi achevé de prendre le pouvoir sur l’économie mondiale, et ceci ne pouvait se faire que contre les peuples. Natacha Polony cite donc la phrase de David Rockefeller, extraites des ses mémoires et publiée par Newsweek en 1999 : « les gouvernements ne sont plus aptes à diriger les choses et que le pouvoir privé est celui qui serait le plus indiqué »
Pour elle, c’est la démocratie et les Etats nation dont l’existence est directement menacée. Son interlocuteur ne la contredit d’ailleurs pas directement et considère que la démocratie doit évoluer, et qu’à l’heure du numérique, les gens veulent du « sur mesure » et ne plus être traités globalement. Un tel aveu de la disparition programmée de nos Etats nations et de leur souveraineté est tout de même extraordinaire. Pour bien « enfoncer le clou », Gaspard Koenig poursuit en disant que, pour lui, la démocratie ne peut s’exercer qu’au niveau local –il cite la Suisse comme exemple de son propos- et non plus au niveau d’un peuple entier. Il ajoute que l’hétérogénéité des peuples est une réalité et que la soi-disant identité française n’existait pas au 19ème siècle. Il affirme que pour lui, la souveraineté populaire est inutile et que la seule chose qui importe est « la souveraineté de l’individu » Il nous dit ensuite que ce sont les Etats-Nation qui sont à l’origine des guerres, ce qui lui vaut une cinglante réplique de Natacha Polony qui lui rappelle que les guerres du siècle dernier avaient pour origine les intérêts purement économico financiers de grandes sociétés multinationales et que les Etats nation n’avaient rien à voir avec ces guerres commerciales qui sont nées du début de la mondialisation de la fin du 19ème siècle.
Au-delà ce cet échange très révélateur, on voit clairement apparaître le véritable enjeu du libre échange généralisé. Il s’agit de mettre en place une sorte de gouvernement mondial dont les membres ne seraient pas élus par les peuples qui perdraient ainsi toute souveraineté. Ce qui, jusqu’à présent a été entouré d’un certain mystère, et j’en veux pour preuve l’opacité totale des négociations qui ont précédé les accords des traités de libre échange, commence a apparaître clairement. Les tribunaux arbitraux sont un élément essentiel de cette démarche visant à ôter la souveraineté des peuples et celle des nations, pourtant inscrite dans la Charte de l’ONU.
De ceci, les peuples sont en train de prendre conscience et les mouvements appelés « populistes » par un ensemble médiatique devenu progressivement à la solde des puissants lobbies mondialistes en sont la traduction. Le clivage entre la gauche et la droite dont on nous rebat les oreilles est artificiellement maintenu afin de donner l’illusion au « bon peuple » qu’il dispose toujours d’une sorte de choix politique qui lui permettrait d’exprimer sa souveraineté, alors que les candidats, en apparence opposés, qui se présentent à leur suffrage appartiennent dans la réalité aux mêmes écuries, recrutés et jaugés par les mêmes procédés.
Nous avons eu un duel entre Alain Juppé et François Fillon et nous aurons probablement également un duel entre Manuel Vals et Emmanuel Macron. Tous les quatre ont été invités à assister à une des réunions annuelles du Club des Bilderberg. Vous remarquerez le mutisme total de la presse audiovisuelle sur ce sujet. Et ce schéma ce reproduit dans nombre de pays occidentaux, y compris dans les instances européennes qui préfigurent déjà la future manière de gouverner le Monde.
* http://www.bfmtv.com/mediaplayer/video/gaspard-koenig-face-a-natacha-polony-quelle-presidence-pour-francois-fillon-889975.html
** Natacha Polony vient de co-écrire avec le Comité ORWELL « Bienvenue dans le pire des mondes » publié par les éditions Plon et Gaspard Koenig est l’auteur du livre « Les aventuriers de la Liberté » publié également chez Plon.
*** Eric Blair, plus connu sous le nom de Georges Orwell (1903 1950) a écrit « 1984 » roman d’anticipation publié en 1949 dans lequel il décrit l’évolution de notre civilisation et notamment comment les moyens technologiques vont jouer contre les libertés individuelles en permettant, via ce qu’il appelle « big brother » une surveillance accrue des faits et gestes des gens.
**** Cela mériterait un développement détaillé et j’espère que la campagne électorale de 2017 fournira l’occasion de le faire.
Jean Goychman
Je pense qu’un jour nous aurons un gouvernement mondial dans 200,300,500ans.On n’y échappera pas et ce jour là l’individu n’existera plus.!Mais c’est inéluctable!
@pujos ,bonjour, rien n’est écrit d’avance, ce qui est sûr c’est que le projet deviné par Orwel est en train de se mettre en place car il est téléguidé par une partie de l’humanité au service d’une minorité mais qu’on n’a pas le droit de nommer. Bilderberg,la Franc Maçonnerie sont des instruments de destruction des civilisations occidentales et chrétiennes.Le futur ne s’annonce pas réjouissant mais il suffit de quelques hommes de bonne volonté pour que le balancier reparte dans l’autre sens même dans 200,300,500 ans. Bien à vous
Pujos je pense que nous n’arriverons pas à 200 ans à la date d’aujourd’hui. Aurons nous seulement la chance de vivre jusqu’en l’an 2080 ? Les extra riches attendent ( pour une poignée ) que les stations spatiales soient prêtes à les accueillir après y avoir importé des semences entassées sous le glacier et construit sur Mars des villes sous cloches ( tu parles d’une vie ! ) les films de science fiction que nous voyons ne sont pas si fiction que ça. Il y a trop longtemps que l’homme est sur notre belle terre bleue de soleil il s’auto détruit lui-même tu parles d’un QI !il est bien connu que l’instruction et l’intelligence sont deux antagonistes…
Ce nouveau monde ou seulement un petit groupe tire les ficelles est mis en marche en mode homéopathique il avance lentement mais sûrement Esclaves nous serons !!!!!!
Denis Nous connaissons la formule homéopathie INFINITÉSIMALE, 100, 1000 10000 fois etc…la plante principale est réduite ingurgité par celui qui y croit, prépare ainsi son organisme à se défendre tout seul, vous avez raison,la dose que les castes et spéculateurs capitalistes vous injectent insidieusement sous le couvert de vous garder en bonne santé peut être stoppé en 2017 avec votre volonté par un antibiotique NATUREL qu’on appelle Marine…