LE HAVRE !
«Malaise à l’université» titre la presse normande! L’université du Havre est sens dessus dessous. Qu’arrive-t-il donc à notre vénérée institution, pour qu’elle défaille comme une vieille rombière un jour de ménopause d’été, sous l’effet des fortes chaleurs? Est- ce la réflexion sur le classement des universités françaises? Est –ce le scandale que constitue la mise sur le marché du travail d’étudiants diplômés qui n’auront pas de boulot? Est-ce la situation actuelle de l’université normande? Est –ce le drame de l’euro? Est-ce le fait que la France est passée, au niveau de la transparence publique, de la 18e place à la 25e, entre l’Uruguay et l’Estonie, ce qui signale un haut niveau de corruption? Est-ce le sort horrible réservé en Égypte aux premiers chrétiens de l’histoire, les coptes? Est -ce l’inquiétude sur le destin radical des printemps arabes? Voire même, de l’interdiction faite aux pauvres depiocher dans les poubelles pour se nourir? Enfin, toute chose dont on devrait parler dans un lieu de savoir? Non! De tout cela l’université du Havre ne s’émeut pas. En revanche, «un coup de tonnerre» a frappé l’édifice, au point de réveiller les consciences démocratiques, qui, comme chacun sait, ne dorment que d’un œil gauche extrême. Le phénomène électrique est venu d’un professeur calme, Gilles Lebreton, doyen honoraire de la faculté des affaires internationales, directeur du département droit, membre du conseil d’administration, ancien candidat à la présidence de l’université. Mais qu’a-t-il fait pour «ternir l’image de l’université», selon l’expression de Nicolas Guillet, internissable maître de conférences en droit public et membre du groupe de recherche et d’études en droit fondamental, international et comparé? Ce qui ne semble pas lui avoir inculqué un grand respect du droit! Quelle femme de chambre a violée le ternisseur? Aucune! Il a fait pire… Son nom apparaît en 21e position sur la liste des conseillers politiques de Marine Le Pen, sans qu’il ait adhéré au Front national… Ce qu’il aurait pu faire dans une démocratie normale et non sélective. Le fait qu’il soit l’un des conseillers de Marine Le Pen a sonné le réveil de l’intersyndicale de l’université assoupie. Debout les morts! Ils ont…fait un communiqué destiné à rappeler «les valeurs républicaines et humanistes qui fondent l’université française […] incompatibles avec un discours de haine, de xénophobie et d’exclusion.» Qui dit le contraire? Il faut défendre les valeurs républicaines et humanistes; il faut combattre la haine, la xénophobie et l’exclusion,même à l’égard d’un collègue qui ne pense pas comme vous, mais qui vous respecte démocratiquement.
Que sont en vérité ces démocrates qui ne croient à la démocratie qu’entre -eux, qui excluent, anathématisent, choisissent les bons et les mauvais Français, les bons et les mauvais démocrates, les xénophobes et les xénophiles, les fréquentables et les infréquentables? De quel droit ces professeurs de droit violent –ils le droit? En agissant comme ils le font à l’égard d’un collègue irréprochable qui a rejoint Marine Le Pen, laquelle ne cesse de répéter sa condamnation totale du racisme, de la xénophobie, de l’antisémitisme, ils portent atteinte à la libre expression des opinions politiques; ils entravent la constitution qui dit que les partis concourent à l’expression du suffrage universel dans le respect de la démocratie et de la souveraineté nationale. (Art 4) Aucun commissaire politique n’a osé dire que Marine Le Pen bafouait, de quelque manière, le respect de la souveraineté et de la démocratie! Ils piétinent la loi, qui garantit « les expressions pluralistes des opinions» (art 4), et ils violent, c’est le comble, la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, qui, dans son art X rappelle à tous les flics forcenés de la police de la pensée que «Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la loi» Que je sache, jamais, à ce jour, la manifestation des opinions de Marine Le Pen et de ses conseillers n’a troublé l’ordre public!
L’heure sonne maintenant de ne plus subir les violations systématiques des principes républicains, au nom du respect instrumentalisé de ces mêmes principes, et d’agir en justice contre les marchands de mensonges. On n’a aucune raison de se laisser traiter de raciste, de xénophobe, par des monomaniaques dont rien ne nous garantit, en plus, l’irréprochabilité! S’il y avait en France une autorité garante du respect des droits constitutionnels individuels, il y a longtemps qu’auraient été rappelés à l’ordre républicain ces expulseurs, censeurs, qui n’ont d’autre légitimité que d’appartenir tantôt à la gauche, tantôt à la droite, souvent aux deux, et de toujours prétendre incarner le bien contre le mal, afin d’interdire de séjour politique digne des millions de Français!