LE VOLEUR DE GLOIRE
BHL, nom d’un virus ravageur!
Même où il y a la mort, sa présence rend l’horreur dérisoire, un rien apprêtée, futile. La mort chez BHL, est vendeuse, poseuse. Il suffit de regarder les photos du costard philosophique noir, style pompes funèbres, la chemise blanche immaculée, faux panache poilu d’Henry IV, au milieu des décombres de Benghazi, pour avoir envie, malgré l’horreur, de rire, d’un rire sinistre , de la folie narcissique de ce pitre patenté par les médias et par un président de la République assoiffé de gloire militaire facile, soucieux seulement de redorer de sang ses ratages tunisiens. Mais enfin, on doit tout lui pardonner, à ce philosophe sans philosophie, qui dindonne depuis des années sur les tréteaux de la plus obscène publicité, et qui continue dans l’adulation. On lui pardonne d’avoir, le cancre, cru à l’existence de Jean Baptiste Botul, un auteur inventé par un journaliste du canard enchaîné, Frédéric Pages; on lui pardonne d’avoir défendu DSK jusqu’au bout de la centième éjaculation sordide; on lui pardonne d’avoir tenté par tous les moyens d’être sur l’estrade aux côtés de Sarkozy et Cameron à Benghazi, alors que visiblement on ne voulait pas de lui, qu’on l’a éjecté comme une vieille groupie en chaleur médiatique;d’avoir gardé le silence sur le sort des Palestiniens; d’avoir contribué à la violation du droit international en se foutant des populations civiles massacrées; d’avoir la lâcheté de s’exonérer de toute responsabilité dans l’avenir extrémiste de la Libye, et de se soucier comme de son premier brushing des armes aujourd’hui aux mains des terroristes; d’avoir accepté la mise à mort cruelle et indigne du tyran, alors même qu’il s’était offusqué de sa voix pédante, des photos de DSK menotté; d’avoir pour seule explication que « l’ordre ancien ne laissait pas le choix.» ( Entre l’ordre ancien du Shah d’Iran et l’ordre nouveau de Khomeiny, il n’y a qu’une bombe atomique!); on lui pardonne d’avoir contribué à la mise en place d’un régime qui réintroduit la polygamie et la charia!
On lui pardonne tout! Il n’a même pas d’explication à donner sur le financement de son opération cinématographique, littéraire et politique, au service de deux opportunismes, le sien et celui de Sarkozy!
La guerre est belle, bellement belle, dans l’Express, sous la plume onirique de Christophe Barbier, qui écrit, enivré par l’épopée du pickpocket de gloire: « Oui, dans les cailloux du Djebel Nefoussa, sous les étoiles de Tobrouk, aux carrefours épargnés de Benghazi, et dans les rues libérées de Tripoli, Lévy tient la plume, Malraux crache l’encre.» C’est poétique, épique, sauf que Malraux pendant la guerre d’Espagne a risqué sa peau, et que ce que l’un, le Bernard d’Arabie, a écrit avec son ordinateur dans la fureur feutrée du bruit des touches, l’autre, le grand, l’avait écrit dans le ciel avec son sang! Notre époque a les héros qu’elle mériteet les thuriféraires qu’elle peut.
On lui pardonne tout, au chevalier casqué de cheveux gris impeccables, qu’aucun vent du boulet ne décoiffera jamais!
Pourquoi?
Parce qu’il est, pour l’instant, du bon côté du manche des mots, servant encore la campagne électorale du général en chef des cuisines du Fouquet’s, en stigmatisant: «Ceux qui sont fiers d’être français quand on jette un immigré dehors, comme les fripouilles du FN.» Fripouilles? On est des fripouilles! L’insulte est un honneur, venant d’un escroc intellectuel qui ne fait pas la différence entre un canular littéraire, l’imaginaire Botul, et une œuvre véritable; qui défend un pornographe priapique; qui se lave les mains, moites des conséquences de ses actes; qui vole l’inspiration, pour écrire et publier dans sa seule présence mondaine sur le terrain d’un conflit, où pas un jour son café ne fut froid ni ses tartines privées de beurre;qui favorise la réélection d’un président béat d’avoir une droite populaire; qui se fout du sort des Palestiniens, qui ne valent pas un immigré expulsé légalement et combien rarement par un pouvoir français sarkosiste.
La fripouille, c’est lui, qui traîne ses fripes éternelles de dandy démodé dans les cimetières des révoltes humaines, aux lendemains effrayants pour l’État d’Israël et, peut-être pour le monde, mais qui comptera ses droits d’auteur, amplifiés par la publicité des médias, en toute friponnerie rentable. Finalement, le moribond littéraire se refait une santé morale, à peu de frais, en insultant une fois de plus des citoyens honnêtes, qui ont l’indignité d’aimer prioritairement la France et qui, jamais, ne trouveront la moindre fierté à voir un immigré expulsé.
Au demeurant, et concrètement, qu’a-t’il fait pour ces immigrés, le Don Quichotte des moulins à pub? En a-t-il hébergé un seul? Abandonnera-t-il ses droits d’auteur à l’amélioration matérielle de leur sort? Non!
Il s’absout lui-même de ses friponneries, dans la fierté de son nombril, en désignant une population à la vindicte collective, à l’insulte, et le tour est joué! Il n’est pas un salaud puisque les autres le sont… Facile rhétorique du bouc émissaire! Le bouc l’encorne de son mépris! Ceux qui votent et ceux qui ne votent pas n’ont –ils pas envie de relever le gant, de réagir, de mettre un terme à ces pratiques contraires à la démocratie?
Dimanche, par exemple, sur France 2, on débattait du programme de Marine Le Pen, pour le critiquer, bien sûr. Aucun représentant de ses idées n’était là pour répondre. Il y avait deux journalistes de gauche, un artiste de gauche – comment peut-on être artiste si l’on n’est pas de gauche? – et un représentant de l’UMP! Il ne faut pas se gêner. On est entre amis. C’est la démocratie médiatique!
Que feraient-ils ces salisseurs professionnels avec leurs hypocrites rengaines de révoltés, s’ils n’avaient Marine Le Pen, les uns pour se décrasser d’eux -mêmes, les suivants pour exister dans le commentaire médiatique savantasse et rémunéré qui leur assure une présence permanente devant les micros et les caméras, et les derniers pour endiguer le mascaret politique qui menace leur complicité confiscatoire du suffrage universel.
Vous leur enlevez la leçon de morale, l’anathème, ils n’existent plus, ils se désintègrent sur pied, ils ne sont plus rien.
Alors, laissons-nous traiter de fripouilles! Doriot, le communiste devenu fasciste, avait bien traité Léon Blum de… xénophobe!
Que rachètent-ils dans le secret de leur haine, quel vrai visage se cache sous le masque médiatiquede ces vengeurs?
Fripouilles de France, unissez-vous contre les friponsmasquésde l’euro, de la finance bancaire internationale, du déficit commercial, de la mondialisation, du néocolonialisme guerrier, de l’insécurité angélique, de l’impôt accablant, de la France endettée qui ajoute de la dette à la dette, de la fraude sociale, du chômage chronique, de l’immigration patronale, des valeurs bafouées ( la langue, 1500 ans d’histoire, l’école… )
Il fut un temps où, pour défendre le peuple de France dans toutes ses origines, on recevait des balles. Nous on reçoit des crachats, ce n’est pas cher payé, surtout quand les cracheurs sont à bout de salive!