Pour vivre mieux, gagnons moins…
Pour vivre mieux, gagnons moins…
Décidemment, le dogme l’emportera toujours sur la raison. Ce qui devient marrant, c’est lorsque deux dogmes se contredisent. Notre président se trouve aujourd’hui coincé entre le dogme qu’il a professé durant sa campagne électorale et celui qu’il énonce aujourd’hui.
Peut-être pensait-il que ses électeurs auraient une mémoire de « poisson rouge » et que, sitôt éteints les lampions de la fête, ils feraient une « remise à zéro » de leurs neurones. Rappelons-nous : il s’est fait élire sur le dogme « du riche qui paye pour le pauvre » en annonçant des mesures tout aussi symboliques que trompeuses, lesquelles se sont naturellement révélées sans effet, voire contre-productives dans certains cas.
Oh, il comptait bien un peu aussi sur la compréhension (du moins le disait-il) de nos amis Allemands pour lui donner un petit « coup de pouce » sur la croissance, mais çà, « c’était avant… »
Il fallait naturellement annoncer un changement de paradigme, ce qui fut fait à l’occasion des vœux du nouvel an.
Là, le président a repeint la façade. Finis les trémolos de l’égalitarisme, le Panthéon de Jaurès et les louanges de l’humanisme échevelé. On rentre dans le dur. On attaque la falaise de la compétitivité et pour cela on harangue les patrons qui deviennent en un instant les troupes de choc de la future offensive. On va distribuer les armes, il y en aura pour tout le monde et « scrogneugneu, on va voir ce qu’on va voir ! »
Mais la posture martiale ne suffit pas. Encore faut-il avoir l’arsenal. La fameuse « boîte à outils » s’étant révélée tragiquement vide, on va sortir la grosse cavalerie. On imagine la réunion d’état-major, le déploiement des cartes du même nom, l’assignation des objectifs sur le terrain et sus à l’ennemi dès l’aube de la nouvelle année.
Il faut gagner à tout prix la bataille de la compétitivité. En gros, il faut fabriquer et vendre des produits moins cher que ceux fabriqués par les autres. Deux questions surgissent alors : quels produits et qui sont les autres ? Voilà le cœur du problème.
Quels produits pouvons fabriquer ? Tout ou à peu près, du paquebot à la pastille de menthe en passant par les avions, les trains…
Pouvons-nous être moins chers que les autres ? Cela dépend de qui il s’agit. Si nos concurrents sont allemands ou plus généralement européens, c’est déjà difficile. S’ils sont chinois ou indiens, c’est totalement impossible dans l’état actuel. On voit donc que la « bataille de la compétitivité » sera limitée à un horizon restreint qui est l’Europe, et encore.
Si nous voulons nous mesurer à nos voisins espagnols, la comparaison est vite faite, puisque nous avons la même monnaie. Il faut diminuer nos coûts d’environ 30%. Pas besoin de faire une analyse pointue pour voir que les salaires vont en prendre un sacré coup ! Mais ce n’est pas tout. Après, c’est toute la procession des dépenses sociales (retraites, indemnités, santé) qui vont être taillées en pièces.
Comment arriver à cet objectif sans révolution ? La réponse semble claire : il faut faire comme l’Espagne. En gros, il faut « fatiguer le poisson » comme à la pêche au marlin bleu. Il faut alterner les bonnes et les mauvaises nouvelles en enjolivant ou en noircissant le tableau.
A 25% de chômage, (peut-être même avant), les gens se résigneront à accepter des mesures proprement impensables aujourd’hui. C’est le véritable but que se sont assignés les (néo) libéraux. Les armées sont en train de se mettre en mouvement pour « prendre en tenaille » les salariés français. Travailleurs en détachement d’un côté et menaces directes sur la survie des entreprises vont se conjuguer pour l’embuscade tendue.
La baisse des salaires va entraîner mécaniquement celle de nos retraites et celle des charges sociales aura le même effet sur les dépenses de santé.
Bien-sûr, il y aura des « dommages collatéraux » et probablement une déflation importante, mais avec une bonne communication, cela devrait passer…
On nous dira probablement que c’est « la mort dans l’âme » que nos gouvernants ont dû accepter « à leur corps défendant » de telles mesures mais, « que voulez-vous, c’est Bruxelles qui nous l’impose !» nous rétorqueront-ils, les bras ballants en signe d’impuissance…
Il y aurait pourtant bien une autre solution, qui permettrait d’ajuster au mieux nos échanges commerciaux. Il y a quelques années, les problèmes de compétitivité se réglaient par ce qu’on appelle une « dévaluation compétitive »
Nos gouvernants décidaient d’ajuster la valeur de notre monnaie à notre économie. Il s’en suivait une baisse de nos prix à l’étranger, ce qui favorisait nos exportations. (L’Angleterre, si mal en point, va produire plus de véhicules que nous cette année après avoir baissé le cours de la livre)
Socialement, cela se passait bien car la baisse de valeur de la monnaie avait les mêmes effets qu’une baisse des charges et des salaires, sans mettre en difficultés les finances des ménages.
Si votre loyer est de 500 euros et votre salaire de 1500 euros et si on baisse votre salaire de 100 euros par exemple, la part de votre loyer augmentera dans vos dépenses mensuelles. Si on baisse la valeur de l’euro, ce ne sera pas le cas.
Vous me direz à juste titre que si notre monnaie baisse, nos achats à l’étranger vont augmenter. C’est vrai. Mais on peut également penser que cela ouvrira de nouveaux marchés pour les produits fabriqués en France. C’est justement ce dont nous avons besoin. Il ne faut pas oublier que, si nous ne fabriquons plus certains produits, ce n’est parce que nous ne savons plus les faire, mais parce qu’ils étaient trop chers par rapport à ceux fabriqués à l’étranger. Nombre d’industriels se plaignent aujourd’hui de la valeur trop élevée de l’euro.
Seulement voilà : on ne peut pas dévaluer l’euro uniquement en France et c’est l’un des problèmes de cette monnaie unique. L’autre problème étant que les cours d’emprunts ne sont pas les mêmes d’un pays à l’autre. En gros, les pays riches de la zone euro vont l’être de plus en plus et les pauvres de plus en plus pauvres. Cela n’est pas tenable.
Le simple bon sens conduit aujourd’hui à l’abandon de l’euro et un retour aux monnaies nationales. Il faudrait en profiter pour redonner aux Français le contrôle de leur monnaie et du taux de crédit, choses qui leur ont été subrepticement confisquées à « l’insu de leur plein gré »
Cela ne concernera que le problème de notre compétitivité avec les autres pays européens, avec lesquels nous échangeons quand même environ 60% de notre commerce extérieur. Pour les produits venant du reste du monde, l’arme douanière est probablement la plus efficace.
Car enfin, de qui se moque-t-on ? On a fabriqué au fil du temps une Europe sans limites ni frontières précises, permettant la libre circulation de tout et ouverte à tous les vents, sur la foi du dogme libéral. On feint de découvrir aujourd’hui que tout cela nous revient en « boomerang » dans la figure et que les principales victimes de cet aveuglement sont nos emplois ! C’est quand même un peu fort de constater que la seule chose proposée pour en sauver un certain nombre soit d’en baisser le montant. D’autant plus que si nous acceptons cela, il y a fort à parier que d’autres dans d’autres pays l’accepteront également et nous serons alors ramenés au problème précédent.
Dans ce genre de compétition vers l’absurde, il faut savoir dire non. Les gens qui nous gouvernent ont été élus parce qu’ils ont sollicité nos suffrages. Ils connaissaient la situation et doivent donc l’assumer. Les propos de campagne ne sauraient être des paroles en l’air ou des propos d’après-boire. Il est de l’honneur de ceux qui les prononcent de les mettre en application.
Gilbert Collard et Jean Goychman
Merci et encore Merci Maître Gilbert Collard défenseur de Marianne. Ceci pour le rappel républicain à Roselyne Bachelot qui ce soir sur sa Télé de « consultante » vient encore d’insulter de populisme notre patriotisme. Bref! le vaccin sans grippe de sa mémoire budgétaire gaspillée! Le feuilleton hiéroglyphes des impôts oubliés d’actualité!Ouf! Nous avons échappé à une nouvelle déclaration de Ayrault ( le millionaire châtelain des pauvres) depuis le château de l’ex Maîtresse de tonton. Il y passe certains Wekend ( de travaux nouveaux comme nos impôts). Ceci pour nous parler en public de la vie privé(e) présidentielle. La dieudosphère en tsunami de l’interieur ministeriel égocentrique chassé par l’actualité d’un journal people. C’est vrai que les coiffeuses sont des psys et que les salles d’attentes de la littérature people démontrent que la France est cocue d’un roi mal guillotiné. Même que le dernier héritier de la charge disait à sa décharge du nouveau chômage: » Chui bourreau, faut bin qu’tout le monde vive ». Le contribuable posait déjà à poil pour le calendrier du 13 ème mois de 2014. D’ici que du Mamy ( la parité) Papybom, je sois euthanasié pour dépasser une limite d’âge de longue vie éstimée dangereuse pour le gaspillage économique. Il paraît que nous sommes coupables de l’endettement hérité des trente glorieuses? C’es ce que le portique de Bercy ( non brûlé de carte blues) prétexte du racket de notre épargne.
Après? Une VI ème république? Une monaie électronique à mettre en faillite la planche à billets? Bon ça va, je n’ai pas de dents en or pour les pinces … de la barbarie!
Bon c’est vrai, d’ici de payer une nouvelle taxe pour trouver un emploi! Merci Monsieur le député, résistons! 2014 c’est bientôt!
Pardon j’avais oublié aussi de remercier en lecture de cet excellent article la signature Monsieur Jean Goychman.
Je pense que de toutes ses compétences reconnues, il serait en mesure de publier un article sur les gaspillages en particulier artistiques de la ville de Nantes. Un scandale permanent des associations du clientélisme électoral. La cour des comptes après les élections?
Johana l’heritière candidate PS a promis aucune augmentation d’impôts! Comme la fausse droite … Tout un programme … MERCI!
Bonsoir,
Ce week-end a apporté sa moisson de réflexions intéressantes sur votre site et je vous en sais gré.
Je suis totalement en accord avec votre article »pour vivre mieux , gagnons moins » bien que je ne voie pas clairement la mise en oeuvre d’un retour à une monnaie nationale avec la dette que nous traînons.
Mais il faut que les Français retrouvent leur souveraineté vis à vis de l’Europe qui dirige tout, dans un déni de démocratie! :immigration imposée avec la complicité de nos dirigeants UMPS, manoeuvres lanscinantes contre nos spécificités (laîcité, culture judéo-chrétienne, langue , principe de l’égalité homme/femme etc..),règlementations en tous genre qui sapent notre pêche , notre agriculture,notre mode de vie, qui laminent nos industries avec le poids d’un euro trop fort voulu par l’Allemagne et d’une ouverture ahurissante des frontières !. Comme la grenouille de l’histoire nous sommes presque cuits!
Et que penser de l’obligation imposée à l’Etat en 1973 , Pompidou regnante, de devoir passer par le système bancaire pour financer sa politique moyennant intérêts, alors qu’auparavant c’était un privilège régalien sans frais . Pompidou ,correct par ailleurs ,n’avait pas oublié qu’il venait de la Banque et a ouvert là une brèche qui , avec l’incurie des suivants, devient aujourd’hui une terrible voie d’eau!
L’Europe bancaire tisse sa toile où les états et les peuples s’engluent avec, en sous-main ,les multinationales gigantesques auxquelles nos gouvernants non élus (Ce cher M. Baroso par exemple) n’hésitent pas à nous brader !Encore récemment avec le Canada!
L’embarquement du peuple français contre son gré , pour l’Europe – des- demains- qui- chantent fut un coup d’état subreptice , aujourd’hui notre pays n’a plus de gouvernail et nous apercevons les rapides.
Quand on a connu autre chose que la déliquescence où nous glissons depuis plus
de 3 décennies on est amené à chercher qui a des intérêts dans cette entreprise de sabotage d’un pays où il faisait bon vivre !? et comment redresser la barre !?
La situation n’est peut-être pas désespérée mais elle très grave!
quid des prochaines élections ?
Monsieur le député Gilbert Collard,
Suite au nouveau pacte » Franco – Germanique » les salaires seont – ils versés en euro – » marque in- Germany ». François en Boudu sauvé des eaux d’une conférence maître – chantait le casque à pointe d’accent guttiural de Danube blues. Le passage du Rhin linguistique de l’espéranto germanique en transfert boomerang atomique d’une trahison de défense européenne. Les » trônes » aériens d’un nouveau pacte » Franco – Germanique ». Le rappel des sièges guerriers de strapontins du casque à pointe sans la table des chevaliers de la table ronde. Les nationalismes de la table de Mendeleïev atomisant les masses de la famine du patriotisme. L’europium – Germanium… Francium, Americum, Polonium et autres hip hip! Uranium? Même que la Masse N° 68 est en Erbium. L’Eisteinium?
Défense européenne .. Quelle patrie pour décider de sauver nos compatriotes ( voire des étrangers) en Afrique? Déjà que le pas de l’oie européen se conteste lui même du lobbying anti – foie gras! Bon! C’est le centenaire de 1914! Pas celui d’ Apollinaire mort en 1918 à la veille d el’armistice! Bref! Je refuse de m’agenouiller devant le drapeau religieux de l’ Europe qui est un symbole ostentatoire à la laïcité du drapeau républicain Français. Qui d’une relgion dominante en respecte le patrimoine de son tourisme! Les poilus de toutes religions et couleurs de peaux seraient médaillés d’un etrahison de la copie de la médaille miraculeuse de la vierge. Déjà que d’autres confessions sont stigmatisées par la plaque minéralogique de la papa mobile virginale étoilée européenne. En outre le disque de stationnement européen gloire du PV électronique sans recours actuel gloire des khmers roses – verts, en particulier à nantes! A savoir que l’éditorial créationiste du pape de la presse biblique européenne d’une dynastnie familiale posséde le premier quotidien Français: Ouest – France. Les journalistes de la presse papie bénéficiant aussi des subventions du contribuable en plus des niches fiscales. Celles et ceux qui insultent de populisme notre patiotisme historique et culturel!
François – Boudu c’est: Le passage du Rhin linguistique de l’espéranto germanique du boomerang atomique d’une trahison de défense européenne. Les » trônes » aériens d’un nouveau pacte » Franco – Germanique ». Le rappel des sièges guerriers de strapontins du casque à pointe sans la table des chevaliers de la table ronde. Les nationalismes de la table de Mendeleïev atomisant les masses de la famine du patriotisme. L’europium – Germanium… Francium, Americum, Polonium et autres hip hip! Uranium? Même que la Masse N° 68 est en Erbium. L’Eisteinium?
Défense européenne .. Quel patrie pour décider de sauver nos compatriotes en Afrique? Déjà que le pas de l’oie européen se conteste lui même du lobbying anti – foie gras! Bon! C’est l’annéedu centenaire de 1914! Bref! Je refuse de m’agenouiller devant le drapeau religieux de l’ Europe qui est un symbole ostentatoire à la laïcité du drapeau républicain Français. Qui d’une relgion dominante en respecte le patrimoine de son tourisme!
Oui résistons! MERCI.
« bien que je ne voie pas clairement la mise en oeuvre d’un retour à une monnaie nationale avec la dette que nous traînons. »
Si vous me le permettez, je vais essayer de vous répondre:
La dette publique de la France a toujours été exigible dans la monnaie du pays, comme toutes les dettes publiques. de même que cette dette a été convertie en euros lors du passage à celui-ci, elle sera reconvertie dans la nouvelle monnaie au cas ou la démarche inverse se ferait.
C’est bien la crainte des « marchés financiers »
Souvenez-vous de la dette allemande résultant du traité de Versailles de 1919.
La réponse de l’Allemagne a été une dévaluation massive du mark de l’époque pour
se libérer de cette dette.