Du Baupin sur la planche !
Je n’ai aucune sympathie pour Denis Baupin, donneur de leçons patenté, qui serait un tartuffe tripoteur, tâteur, mateur, harceleur ! J’ai même à son égard une franche antipathie. Si les faits que les ligues de vertu amnésiques lui reprochent sont avérés, il est, non seulement dégueulasse, mais, en plus, d’une hypocrisie libidineuse : on le voit, dans un tweet, les lèvres peinturlurées en rouge, comme au carnaval de Rio, dire : « mettez du rouge contre les violences faites aux femmes ». Les faits qui lui sont reprochés, s’ils sont avérés, s’accompagnent de la circonstance aggravante d’imposture !
Méfiez-vous, braves gens, des donneurs de leçons, qu’elles concernent la vertu, la République, les droits de l’Homme ou de la femme, l’antiracisme et compagnie… Tartuffe n’est jamais loin et l’imposture est souvent dans la posture.
N’empêche, la manière dont les choses se passent me gêne. Je me fous de Baupin comme de la première Cosse de haricot écolo, mais pas du lynchage médiatique.
Les faits, à supposer malgré la prescription qu’ils soient établis, surgissent de trois années révolues dans des conditions qui institutionnalisent le parquet médiatique ; et ça, je n’aime pas ! Je n’aimerai jamais !
A l’époque, aucune plainte des plaignantes pourtant nombreuses ; pourquoi ce silence ? Existait-il une terreur verte chez les Verts ? Tout le monde, paraît-il, était au courant, et aucun chevalier n’a enfourché son baudet à principes, à morale, à dénonciations vertueuses ; pourquoi ? collabos…
La concordance des témoignages, l’existence des SMS, rendent les faits plausibles, mais aucun juge n’a dit ni le fait, ni le droit : c’est tout ! Et déjà la sanction d’une démission tombe comme le couperet de la guillotine médiatique sur la place publique de Mediapart.
Sur la base d’une campagne de presse, le procureur se saisit de faits… prescrits… donc pour rien, pour la galerie du Palais !
La réalité des faits, leur ignominie maniaque, n’enlèvent rien au danger que représentent pour moi l’expédition médiatique et sa justice expéditive, qui ne s’encombrent d’aucune garantie judiciaire.
Aujourd’hui, la piqûre d’infos est aussi efficace que la piqûre de cyanure : c’est le nouveau poison des Borgia ! Au-delà du couple Baupin Cosse, qui ont trahi leurs idées et leur parti pour une laitue ministérielle effondrée, se pose cette question démocratique : faut-il laisser prospérer une justice médiatique qui instruit, juge, punit, placarde, avant tout juge et tout jugement ? Les règlements de compte à coup de micros, d’éditos, ont du Baupin sur la planche !
Gilbert Collard, Député du Gard
A force de trop vouloir maquiller les choses, à l’aide d’épaisses couches de fard, pour camoufler « les vérités » , un jour, lors de fortes transpirations, suite à de trop nombreux mensonges, le maquillage coule..abondement, même sur la chemise « bon marché » trempée, et cela se voit!
merci pour cette belle analyse
Très belle analyse cher Maître d’un membre « éminent ? » du parti écologiste qui, comme, les dirigeants du PS, à commencer par le premier d’entre eux, j’ai nommé François HOLLANDE, ne tarit pas d’éloges sur la nécessaire exemplarité en matière de probité et qui renferme en son sein des éléments d’un genre particulier à tout le moins ! L’arroseur arrosé !
En dehors du pseudo lynchage médiatique, je trouve écoeurante la façon dont les femmes députés se sont tues sur ces histoires, elles sont complices de ces faits.
Comme MoiPresidentJe elles n’ont aucunes étiques seuls les moyens d’arriver là où elles sont et d’y rester comptent .
Très belle plaidoirie.