Jean Goychman – La bataille pour l’emploi est-elle perdue d’avance ?
C’est un triste constat. La France ne crée plus d’emplois, du moins en nombre suffisant pour pouvoir permettre à chacun d’obtenir les ressources nécessaires à sa propre existence.
Ce n’est pas nouveau, me direz-vous à juste titre. C’est vrai, mais ce phénomène est en train de s’accentuer. Dans un premier temps, il y a une vingtaine d’années, la concurrence généralisée née de la mondialisation a irrémédiablement sortis du jeu des pans entiers de notre industrie. Ce fut le textile, gros consommateur de main d’œuvre, qui inaugura la longue liste.
Ensuite, ce fut le tour de notre électro-ménager et de beaucoup d’autres. Il suffit, pour s’en persuader, de faire un petit test très simple : dans la pièce où vous vous trouvez, cherchez l’origine des objets qui s’y trouvent. Il vous apparaîtra rapidement que fort peu sont « made in France »
En fait, peu de choses sont dues au seul hasard. Le grand mouvement mondialiste a vraiment commencé dans les années 1970. Certes, le décor avait été planté dès la fin de la seconde guerre mondiale, et ce n’est pas trahir un secret que de dire que les grandes firmes multinationales à capitaux majoritairement américains entendaient bien récupérer les dividendes des avances qu’elles avaient consenties au gouvernement américain durant les années de guerre. Beaucoup d’entre-elles l’avaient fait sans autre contrepartie qu’un dollar unique et symbolique (1).
Toutefois, ce n’est qu’après la création de la Commission Trilatérale (2) en 1973 qu’une nouvelle architecture de l’économie mondiale commença à apparaître. En gros, il s’agissait de passer à l’ère « post-industrielle » pour les pays développés, essentiellement Europe occidentale, Etats-Unis et Canada ainsi que le Japon. Ces pays devaient s’orienter résolument vers ce que les économistes appellent « le secteur tertiaire » (3) en abandonnant l’industrie pour se consacrer au commerce, à la finance et aux services. Les pays « en voie de développement » devaient devenir les « ateliers » du monde dans lesquels on fabriquait tous les produits industriels et les pays « pauvres » devaient fournir les matières premières nécessaires. Quant à l’agriculture mondiale, la mutation avait commencé bien avant, notamment par la mécanisation généralisée permettant une agriculture intensive dopée par les engrais et les pesticides.
Un simple coup d’œil sur le graphique suivant montre que, depuis 1950, nous avons perdu :
plus de la moitié de nos emplois industriels et près de 80% de nos emplois dans l’agriculture.
Ceci s’est accompagné d’une « financiarisation » du capital de nos grandes entreprises industrielles qui a eu pour effet d’accélérer les pertes d’emplois par le phénomène de délocalisation. De ce point de vue le capitalisme allemand connu sous le nom de « capitalisme Rhénan » s’est montré plus efficace en matière de conservation des emplois.
Depuis ces 40 dernières années, tous les gouvernements successifs ont tenté d’enrayer ce fléau, mais tous ont échoué. On peut remarquer que les emplois industriels se sont maintenus voire légèrement augmenté jusqu’en 1975, mais que la chute est ininterrompue depuis cette date. Cela ne plaide guère pour la « mondialisation heureuse ».
Qu’on ne s’y trompe pas, ce sont les emplois industriels et agricoles qui font la croissance, et ce sont les seuls qui offrent à nos produits des débouchés à l’exportation. Je ne conteste pas l’importance que revêt pour notre économie le secteur du bâtiment, mais il n’est pas (ou peu) exportateur. Or, dans cette logique de concurrence que la mondialisation impose aux Etats, seul compte la balance des exportations car elles font rentrer des devises.
Dans le système financier international qui se caractérise par des monnaies « flottantes » les unes par rapport aux autres depuis l’abandon de la parité-or, faire rentrer des monnaies étrangères (devises) dans un pays l’enrichit et faire sortir sa propre monnaie l’appauvrit. En effet, la masse monétaire en circulation diminue et doit être compensée par des emprunts nouveaux lorsqu’on ne plus faire de création monétaire, ce qui est notre cas en raison de notre appartenance à la zone euro.
La situation s’est aggravée ces 10 dernières années sous le double effet de l’adoption de la monnaie unique et de la libre circulation des travailleurs permise par la suppression des frontières. Le bâtiment et les travaux publics, jusque-là réputés pour conserver des emplois, à défaut d’en conserver le nombre, ont, grâce à l’adoption d’une directive européenne (4) pu embaucher des travailleurs « détachés » venant de pays plus pauvres de l’Union Européenne.
Cela leur permettait dans un premier temps de diminuer leurs devis, ce qui les mettait en meilleure position pour l’attribution des marchés, y compris ceux venant de l’Etat ou des collectivités locales. La baisse généralisée des dotations de fonctionnement versées par l’Etat aux collectivités territoriales risquent de renforcer cette tendance qui est en train de se généraliser.
L’autre aspect néfaste de ce recours aux travailleurs détachés est qu’ils ne dépensent que très peu d’argent en France et préfèrent l’envoyer dans leur pays d’origine afin, et c’est compréhensible, de faire vivre leur famille. Le malheur est que, ce faisant, ils augmentent le déficit dû à nos importations. En effet, sur un plan économique, cette activité de main d’œuvre détachée est analogue à un produit que nous achetons en provenance d’un pays étranger, donc une importation. Elle se traduit donc par un double déficit (j’allais dire une double peine) pour les organismes qui prélèvent nos cotisations sociales qui ne sont plus payées et pour la balance de notre commerce extérieur qui se trouve davantage déséquilibrée.
Il est inconcevable qu’une monnaie unique puisse avoir de tels effets pervers, liés au fait que le pouvoir d’achat qu’elle confère varie d’un pays à l’autre. Cette « délocalisation à l’envers » contribue fortement à diminuer le nombre d’emplois que nos concitoyens pourraient exercer tout en augmentant les déficits sociaux. Il serait grand temps de réagir si on ne veut pas considérer la bataille de l’emploi définitivement perdue.
Jean Goychman
(1) Notamment le projet « Manhattan »(bombe atomique) qui fut financé par (entre autres) , Union Carbide Du Pont de Nemours et Monsanto, plus tous les entreprises fabriquant du matériel de guerre
(2) La Commission Trilatérale est une émanation du Club des Bilderberg, fondé en 1954. son but est de promouvoir et construire une coopération politique et économique entre ces trois zones clés du monde,
https://fr.wikipedia.org/wiki/Commission_Trilat%C3%A9rale
(3) Le secteur tertiaire est celui du commerce, de la finance et des services. Pour les pays développés, c’est le secteur économique le plus important. En 2012, il représentait 60% de l’économie mondiale
(4) Directive dite « BOLKESTEIN » ou « Directive du plombier Polonais » promulguée par la Commission Européenne le 13 janvier 2004, autorisait la libre circulation des services en Europe
Depuis plus de 45 ans l’Etat n’a pas d’ambition et ne fait aucune projection sur le futur, comptant, probablement sur l’inertie naturelle de ceux qui se crèvent tous les jours pour, ne serait-ce, justifier une position sociale. Le nombrilisme, l’infantilisation, l’assistance, les subventions…etc… tant d’arguments pour ramollir les cerveaux de ceux qui, pourtant, avaient envie d’avancer. Je me vois encore chef d’entreprise pour ma position, mais, aussi celles de collaborateurs, d’employés et de techniciens. Une joie de réinjecter les bénéfices dans l’outil de l’entreprise. La meilleure façon de faire prospérer et d’améliorer les conditions de travail. Combien de gens comme moi ont jeté l’éponge pour spéculer au lieu d’assurer les investissements nécessaires pour apporter un côté pérenne de leurs activités. La réponse…vous l’aurez avec les pouvoirs qui se sont succédés depuis les années 80. Le moral a été laminé et réduit à rien ! Alors, qu’est-ce qui reste en perspective ? Pourtant, combien d’années j’ai pu espérer que quelqu’un à la tête de l’Etat, allait être suffisamment averti pour se rendre compte du désagrègement des entreprises…… C’est un mystère ! Mais, ma déduction colle avec la volonté d’après guerre d’appauvrir les peuples, à défaut de contrôler la démographie. Donc, au final…. la guerre !
Bonsoir ce n est pas le manque d ambition des français ce sont les politiques
Qui brident qui empêchent toute possibilité. De construire et de grandir dans
Ce pays qui n est plus une démocratie ou il n y a plus de liberte ou la corruption
Et la délinquance a atteint un niveau Record. Ou les tribunaux de commerce
Ruinent l économie française regardez le tribunal de commerce de Nice
Que décrit un avocat ajaccien. Le tribunal de commerce de Créteil avec ses arnaques et son faux juge antoine larue de charlus qui déboute les petites
Sociétés et qui n a même pas le droit de juger ayant été en liquidation en suisse
La délinquance en vol blanc est bien plus nocive que les délinquants des banlieues. Elle est beaucoup plus masquée. Insidieuse et toxique. Qui pourrait
Penser qu une présidente du tribunal de commerce de Créteil tolérerait
Qu un juge faux juge soit maintenu en poste en tout cas il y était en 2013
Jusqu en septembre. 2014??!!! Elle était au courant et elle n a rien fait pour
Les justiciables qui ont eu a souffrir de ce sinistre personnage. Et il y en a tellement comme ça ??!! Le garde des sceaux est au courant. Que fait il??
Le mensonge pendant. 25 ans sur la obligation,,de s affilier a la sécu alors que
C est faux la sécu a perdu son monopole. Le premier ministre disait il y a un
An le RSI. C est un désastre. Qu at il fait ? Taubira a été réaliser une inspection
Au tribunal de commerce de Nice sur la demande d avocats et de justiciables
Qui ont tout perdu. Un mandataire incarcéré??! La lutte contre la corruption
Par les fraudeurs fiscaux mais la lutte contre les faux juges contre les tribunaux
De commerce qui se gavent de la souffrance d autrui que fait le nouveau
Garde des sceaux fin juriste paraît il? On en est la l asso anticorruption a beaucoup de travail.??!!