Jean Goychman – Macron, candidat anti système ?
Il y en a qui ne manquent pas d’air. Oser nous présenter Emmanuel Macron comme un candidat « anti-système », en voilà une idée qu’elle est drôle. Et de quel système parlons-nous ? C’est un peu comme un oignon, constitué de couches successives, chacune englobant celle qui vient dessous. Comme les « chiens de garde » de ce fameux système sentent bien que, grâce à au développement des réseaux d’information numérisés, le petit peuple commence à fourrer son nez un peu partout, y compris là où nos élites autoproclamées ne l’ont pas convié. Il faut donc organiser des lignes de défense, brouiller les cartes afin qu’il soit impossible d’accéder au « saint des saints »
Alors, on a eu droit au système français, qui s’apparente à une colonisation de la Nation par l’Etat, dans lequel la caste des énarques régnait sans partage. Ensuite, on nous a parlé d’une sorte d’oligarchie de clubs très privés dont l’accès était particulièrement sélectif, comme « le siècle » ou ‘l’Interallié » et enfin les clubs « mondialistes » comme le Bilderberg ou la Commission trilatérale. C’était une bonne approche, mais probablement insuffisante. C’est en lisant le livre de Caroll Quigley (1) que j’ai commencé à tirer sur le fil d’Ariane.
Le système, le vrai, est composée d’une oligarchie financière d’origine anglo-saxonne dont certains membres avaient, bien avant les autres, compris l’importance du pouvoir qu’ils pouvaient tirer de l’information et du contrôle de la monnaie. Sa puissance vient de ce qu’il a su se régénérer au fil du temps tout en gardant les mêmes principes. Au fil du temps, les avancées technologiques aidant, cette oligarchie ayant anticipé l’énorme pouvoir des médias, les a utilisé non plus seulement pour relater l’information d’une façon impartiale (on dit « factuelle »), mais aussi en la présentant d’une façon vraisemblable tout en l’orientant à son profit.
Une petite anecdote à ce sujet. En 1907, une crise financière majeure secoua les Etats-Unis. Au mois d’octobre, de nombreux retraits de liquidités, entraînant une baisse de moitié des cours de Wall Street, conduisit à la faillite de la Knickerbocker Trust Company en moins d’une semaine. La banque JP Morgan intervint en engageant une partie de ses fonds propres, mais ne put enrayer la panique financière. De fait, les choses se calmèrent avec l’intervention de Théodore Roosevelt.
On sut des années plus tard qu’en réalité, le manque de liquidités était du à l’action des grandes banques anglo-saxonnes. Elles avaient acheté au préalable la plupart des grands journaux américains. Dans sa grande majorité, le peuple américain demeurait opposé à la mise en place d’une banque centrale qui aurait –de facto- contrôlé la monnaie américaine.
Pour vaincre cette réticence, la crise de 1907 vint à point nommé. Les journaux accusèrent très rapidement les banques indépendantes d’être à l’origine de cette crise et réclamèrent la création d’un organisme de contrôle de la monnaie en circulation. Les bases furent établies lors d’une réunion de tous les banquiers anglo-saxons qui se tint à Jekill Island à la fin 1910.
Le 23 décembre 1913, le Congrès votait le « Federal Reserve Act », acte de naissance de la FED. Il est facile à chacun de vérifier que la FED est bâtie sur le modèle de la « Bank of England » et qu’elles appartiennent toute deux à des capitaux privés.
Et notre ami Macron, dans tout ça ?
Certes, il est passé par la maison Rothschild, mais à priori, il n’a rien à voir avec l’histoire de la monnaie américaine. Sauf que, si l’on en croit le livre d’Eustace Mullins (2) « les secrets de le Réserve Fédérale » dans lequel il lui a consacré tout un chapitre, la « maison Rothschild » était omniprésente dans l’histoire de cette monnaie. Simple coïncidence, me direz-vous. Oui, à priori. Sauf que, à coté d’Emmanuel Macron, on distingue souvent le visage de Bernard Mourad. Actuellement patron d’Altice Media Group et bras droit de Patrice Drahi, il est également le conseiller spécial d’Emmanuel Macron. Avant, il était tout bonnement le DG de la banque Morgan Stanley de Paris. Autre coïncidence également. Comment pourrait-il en être autrement ?
D’aucuns ne manqueront pas de faire le rapprochement avec John Pierpont Morgan, créateur de la banque qui porte toujours son nom. Ayant passé de nombreuses années en Angleterre, il était en quelque sorte le rabatteur de clients commandité par Nathan Mayer Rothschild. Ce dernier était très mal considéré dans les milieux londoniens et préférait ne pas se montrer directement. JP Morgan organisait donc des fêtes financées par NM Rothschild au cours desquelles se négociaient de juteuses affaire.
Evidemment, toujours au chapitre des coïncidences, il se trouve que c’est la JP Morgan qui était à l’origine de l’achat de l’ile Jekill, au large de la Géorgie…
Du reste, il faut reconnaître qu’Emmanuel Macron ne dissimule guère ses préférences. Il est conscient que le véritable clivage qui traverse notre société se situe entre les tenants du mondialisme pour lequel il milite et les partisans des nations souveraines auxquels il s’oppose.
Alors,Emmanuel Macron candidat anti-système ? Tout dépend de quel système nous parlons…
(1) Histoire secrète de l’oligarchie anglo-américaine Carroll Quigley
Préface de Pierre Hillard Editions « le retour aux sources »
(2) Les secrets de la Réserve Fédérale Eustace Mullins
Préface de Michel Drac eds « le retour aux sources »
On lira en particulier le chapitre V, consacré à « la maison Rothschild »
Jean Goychman
Bonjour,
vous trouverez ci-après davantage d’informations (et plus actuelles) sur Emmanuel Macron : http://www.politiquemagazine.fr/macron-derriere-le-masque/
Cdlt