Jean Goychman – Super ! On va mourir guéris !
La France va mieux. Ah bon ? Ben voui, puisqu’on vous le dit, c’est que c’est vrai. Vous pensez bien qu’on va pas vous mentir. Et puis d’abord les chiffres sont là, le chômage va mieux, les entreprises repartent, même le moral des ménages s’améliore. On commence à voir le bout du tunnel. Et à chaque début de campagne pour la présidentielle, c’est le même bazar. Ceux qui sont au pouvoir et qui veulent le garder nous expliquent que, grâce à eux, ce pays qui était au bord de l’abîme au moment de leur élection, commence à se redresser. La preuve, on va baisser nos impôts. Vous pensez bien que jamais on ne ferait une chose pareille si les finances du pays ne le permettaient pas.
Ceux qui ont perdu le pouvoir et qui rêvent de le reprendre ont un discours tout à fait différent. Ils nous parlent de la gestion calamiteuse de leurs successeurs, de l’enfoncement irrésistible de notre pays, qu’ils avaient pourtant commencé à redresser lorsqu’ils étaient aux affaires mais que leurs efforts ont été anéantis par ceux que nous avons élus à leur place.
Vous l’avez compris, ce petit jeu risque de durer encore longtemps, d’autant plus qu’en y regardant de plus près, on s’aperçoit vite que ce sont les mêmes qui n’ont cessé de se succéder depuis plus de quarante ans. Bien sûr, il y a eu quelques variantes, quelques soubresauts dont nous avons bénéficié sans en être véritablement à l’origine, mais grosso modo, la trajectoire descendante n’a guère variée.
Alors une question se pose, incontournable : tous ces gens que nous avons élus au fil du temps, sur la foi de discours préparés au cordeau par des spécialistes de la communication de masse, ont-ils réellement les pouvoirs pour mener les réformes (ah, les sacro-saintes réformes) qu’ils nous promettent d’engager… Une fois élus, naturellement. Le problème, c’est que nous ne disposons que d’un fusil « à un coup » et une fois que nous avons mis l’enveloppe dans la boîte, nous devons subir le mandat, même si ceux que nous avons choisis se révèlent incapables de faire quoi que ce soit, sinon des discours pour nous dire que, grâce aux actions qu’ils ont entrepris, notre pays va beaucoup mieux qu’avant.
Car une fois au pouvoir, quelle que soit la bannière arborée durant la campagne électorale, et pire, quels que soient les engagements pris, la politique suivie est toujours la même. On a l’impression que, comme dans certains rêves, quelqu’un leur retient le bras au moment d’agir.
Oh, l’analyse est souvent pertinente, les remèdes proposés, même si on n’arrive pas à en apprécier les effets, peuvent néanmoins séduire mais, une fois l’élection passée, on a le sentiment que la piste tracée s’est perdue dans les sables du désert. En gros, il ne se passe plus rien, hormis les incontournables augmentations des impôts, car il faut bien payer les dettes, celles de l’essence, à cause du réchauffement climatique et toute la cohorte des autres taxes et prélèvements divers, parce que c’est comme ça.
Alors, sommes-nous donc condamnés, comme le « juif errant », à errer d’un gouvernement à l’autre, différents dans leurs couleurs de maillot, mais jouant dans le même club, à attendre qu’un formidable évènement auquel nous serions étrangers, se produise pour nous tirer de cette spirale ?
Non, je ne le pense pas. Il existe, au sein même de notre peuple, les ressources nécessaires à la survie de notre nation. Remontons quelques décennies en arrière. Pourquoi les gouvernements de de Gaulle ont-ils pu mener à bien les missions et les réformes qui nous semblent aujourd’hui hors de portée ?
La réponse est simple, presque aveuglante de clarté. A cette époque, notre peuple croyait encore à ce patrimoine commun qu’est la Nation. Hors, ce concept de nation s’opposait à toute évolution vers une Europe fédéraliste que les puissances de l’argent, relayées par des gouvernements eux-mêmes convaincus du bien-fondé de ce concept devaient à tout prix combattre. Il fallait donc tout mettre en œuvre pour que le bon peuple adhère à cette destruction programmée de la nation, au bénéfice d’une entité que personne n’était capable de définir.
Alors, ce fut des slogans « les nations, c’est la guerre, l’Europe c’est la paix ! » Ou bien « les nations, c’est dépassé, l’avenir est un monde sans frontières » dont on nous a abreuvé « ad nauseam » Et cela a marché. Le matraquage médiatique fait par des groupes de presse, écrite comme audio-visuelle, qui s’apparentent davantage à des groupes de pression, a fini par porter ses fruits. Avec le concept de nation s’éteignait avec lui un autre sentiment sans lequel aucune souveraineté ne peut s’exercer, qui est celui du patriotisme.
Le patriotisme est la denrée essentielle pour que les peuples puissent admettre qu’il y a un intérêt supérieur qui prévaut sur leur intérêt individuel. Aucune réforme n’est possible tant que ce patriotisme salvateur ne sera pas retrouvé. Notre pays, dont on peut faire dire aux chiffres tout ce qu’on a envie qu’ils disent, n’est plus que le théâtre sur lequel s’affronte la multiplicité des intérêts divergents. Syndicalistes, communautaristes, religieux et tous les autres groupes de pressions imaginables ne se battent que pour leurs intérêts de groupe. Le « mariage pour tous », comme la « manif pour tous » font, entre autres, partie de ces groupes.
Le danger de cette situation est que le pays devient totalement ingouvernable et risque ainsi de se retrouver dans une guerre civile dont on peut facilement appréhender les effets.
Et c’est peut-être, en même temps, la chance de Marine Le Pen qui a parfaitement compris que le patriotisme retrouvé constituait l’unique voie vers le salut de notre peuple et de la nation qu’il a patiemment su constituer au fil des siècles. Nos ancêtres auraient-ils pu gagner la bataille de Valmy s’ils ne s’étaient pas battus pour que « vive la Nation » ?
Et, fait remarquable, ce même mouvement de retour vers les valeurs patriotiques est en train de gagner tous les pays d’Europe. Apparemment tous ces peuples préfèrent prendre leur propre destin en main en tant que nations souveraines plutôt que « mourir guéris »
Jean Goychman
Bravo Monsieur Goychman,
A diffuser sans aucune modération !
Pauvre France tout est fait pour les « autres » mais nous il faut se taire,
les salaires, les retraites tout s’en va pour qui pourquoi ?? Les bailleurs sociaux ne prennent plus en compte les demandes des français mais d’autres ont des logements gratuits, la cantine et les aides pleuvent mais nous Français… RIEN
Je suis bien d’accord avec vous. Et c’est malheureusement pas fini, car les migrants de Calais vont devoir être placés dans des structures d’accueil répartis sur l’ensemble du territoire ! Aux frais de qui c’est structure seront-elles réalisées, entretenues est financées ?
Est-ce bien raisonnable ? Est-ce humain de faire cela juste pour les autres alors que certains Français sans-domicile-fixe couche sous les ponts et dans des cartons ?
Mais la France va mieux ! Pauvre France !!
Un mouvement de retour salutaire qui est en train de se développer déjà en Hongrie, aux pays Bas, en Grande Bretagne…
Les Français veulent se donner
l’impression qu’ils possèdent encore une
mystique. D’où tant de discours. Ils n’ont
plus de mystique. Ils n’ont plus que des
mots. Les Français sont vides. (L.F CELINE) (l’Ecole des Cadavres)