La politesse des juges
À l’inverse de Boris Vian, on est venu pour se faire engueuler…Ce qu’ils ignorent encore les «gueuleurs », c’est qu’on s’en fout !
On peut se faire insulter en toute sérénité : se faire traiter de fasciste n’est plus une insulte, pas plus que se faire traiter de grosse merde. Ainsi, en a décidé dans sa sagesse bien élevée le tribunal correctionnel de Paris.
Mélenchon, dans une de ses colères dignes de Donald le canard et dans un intense moment d’originalité avait qualifié Marine Le Pen de « fasciste ». Pour les juges, ce n’est plus une insulte puisqu’ on est dans le débat politique. Si ce n’est plus une insulte, qu’est-ce ? Tout de même pas un compliment ? Les juges qui jugent ont-ils un peu de jugeote ? Pour moi un fasciste, c’est un sale mec, une médiocrité humaine, comme un communiste du pacte germano-soviétique, un stalinien ou un nazi ! Il n’y a pas moustache.
On arrive à un moment où il faut se foutre de ce que les radoteurs en onde, les résistants du maquis médiatique de 2014 insurgés des plateaux aux champagne et petits fours peuvent cracher de leur coprolalie idéologique. C’est une maladie, la coprolalie, une pulsion verbale à dire des insanités, des grossièretés qui n’ont aucun sens, sinon un sens unique, celui de l’impasse où s’enferme le locuteur. Il faut donc prendre tous ces insulteurs pour ce qu’ils sont, des malades atteints de coprolalie. Ce mot vient du grec, Kopros, excrément, et cela m’amène tout naturellement comme un besoin naturel à évoquer la décision de justice concernant Ruquier. Dans son émission pour somnambules, il avait comparé Marine Le Pen à un étron ! Les juges qui ont un sens olfactif de l’humour ont jugé que c’était drôle et en aucun cas injurieux. Bon ! On va faire avec l’humour fécal puisque d’autorité de juge on doit pleurer de rire et s’essuyer les larmes avec du papier cul acheté au supermarché caca boudin pipi Ruquier télé !
Notre époque est drôle, vraiment drôle, on meurt de rire… Au nom de l’humour, on peut tout dire, c’est le laissez-passer, peut-être même que l’outrage à magistrat disparaîtra devant l’humour…
Vous me direz, depuis que des juges ont dressé un mur des cons…
Gilbert Collard