Manifestation pour la défense du « Cévenol » : Julien Sanchez pris à partie par les cégétistes
Environ 300 personnes, selon la police, dont de nombreux élus, se sont rassemblées samedi après-midi à Nîmes pour défendre le train « Cévenol », qui relie actuellement Clermont-Ferrand à Nîmes et Marseille.
A partir du 7 décembre, le Cévenol ne circulera plus entre Nîmes et Marseille. Selon la SNCF, ce tronçon de voie serait surchargé, tout comme la gare St-Charles à Marseille.
Les manifestants ont marché de la gare de Nîmes à la préfecture et une délégation d’élus et d’usagers a ensuite été reçue par le préfet du Gard, Hugues Bousiges. Une motion lui a été remise, destinée au ministre délégué aux Transports, Frédéric Cuvillier.
Deux autres manifestations de défense du Cévenol ont été organisées samedi, l’une à Arles, où une cinquantaine de personnes étaient rassemblées, et l’autre à Miramas, cité cheminote, où trois cents personnes ont également battu le pavé, ont indiqué les organisateurs et les municipalités.
L’association des élus pour la défense du Cévenol, présidée par le maire de Brioude Jean-Jacques Fauchet, est à l’origine de la mobilisation. Elle est en effet inquiète pour l’avenir de la ligne.
Le président du conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur, Michel Vauzelle, qui a participé à la manifestation à Arles, a dit dans un communiqué que « cette ligne directe entre l’Auvergne et la Provence est très ancienne et permet, pour une part, de pallier la rareté des liaisons ferroviaires entre le Gard et les Bouches-du-Rhône tout en densifiant les fréquences entre Marseille, Miramas et Arles. »
Le Cévenol fait partie des 40 trains d’équilibre du territoire, des trains de moyenne et longue distances qui assurent des missions nationales. Mais, si la liaison ne va plus jusqu’à Marseille, les élus craignent son déclassement.
La ligne, qui souffre déjà de nombreux dysfonctionnements et retards, cesserait alors d’être nationale et devrait être gérée par les conseils régionaux.
Dans le cortège des manifestants, et au milieu des nombreux drapeaux de la CGT cheminots, il y a avait des élus de tous bords, notamment le sénateur-maire de Nîmes (UMP) Jean-Paul Fournier, le député socialiste du Gard William Dumas et le conseiller régional du Languedoc-Roussillon Julien Sanchez (FN).
Ce dernier a tenté d’entrer dans la préfecture avec la délégation, suscitant les huées et les altercations hostiles de cégétistes. L’élu FN a alors renoncé à participer à la rencontre.
Julien Sanchez, estimant avoir été victime de violences de la part des cheminots, a indiqué samedi soir par communiqué à l’AFP, qu’il avait déposé plainte contre X pour « menaces de mort » au commissariat de Nîmes,
L’élu frontiste étudie, avec son conseil, Me Gilbert Collard, « la possibilité de déposer plainte contre les élus qui se sont associés aux syndicalistes pour non assistance à personne en danger et entrave à l’exercice d’un mandat politique », indique son communiqué.