Jean Goychman – Pollution des voitures : on nous … enfume !
L’opération destinée à remettre en selle pour 2017 François Hollande approche. Certains pressentent déjà le vent de la déroute. Se planter sur un truc pareil risque de faire assez mal.
Il faut quand même une certaine dose d’optimisme, voire d’inconscience pour lancer la COP 21 maintenant. Pourtant, le but apparaît très louable, puisqu’en apparence, il s’agit de ne sauver rien de moins que la planète.
Décidemment, l’Elysée doit susciter ce genre de vocation. Sarkozy avait réussi à sauver la planète financière en 2009 et c’est maintenant au tour de Hollande. Malheureusement pour eux, il semble que l’aura du « superhéros » soit un peu ternie en ces jours difficiles. Les « climato-sceptiques » peuplade inférieure qu’on croyait définitivement disparue, probablement tirée de sa torpeur par les annonces tonitruantes des professionnels du sauvetage planétaire, ont repris du poil de la bête et se remettent au travail avec force et vigueur. Ils ont affutés leurs arguments et sont en train de fabriquer un certain nombre d’émules.
Car le débat est loin d’être tranché. Nous avons d’un côté les partisans, membres du GIEC en tête, de la théorie du réchauffement climatique dû à l’activité de l’homme à la surface de la planète, et de l’autre ceux qui, faute de corrélation suffisante, mettent en doute cette hypothèse. Les premiers expliquent que les activités humaines produisent des « gaz à effet de serre (1) » et notamment du dioxyde de carbone et du méthane. Ces gaz proviennent entre autres de la combustion des hydrocarbures dérivés du pétrole pour le dioxyde carbone et de la vie animale pour le méthane. Ils justifient cette vision des choses en produisant des mesures qui indiquent que le taux de dioxyde de carbone est passé du début à la fin du 20ème siècle d’environ 300 à 400 parties par million(2), ce qui représente environ 25% d’augmentation.
Les seconds font observer que le principal fournisseur d’énergie de notre planète est le Soleil et que la quantité d’énergie qu’il nous envoie chaque année représente 1000 fois le total de l’énergie dissipée par l’activité humaine. Il parait contestable que ce soit cette infime part qui soit à l’origine du réchauffement. En outre, ils font remarquer que la température telle qu’on peut la mesurer stagne depuis une quinzaine d’années.
Cependant, le « coup de grâce » est venu de deux scientifiques, Vincent Courtillot (3) et Philippe de Larminat (4) En se basant sur les observations, ils ont pu démontrer la parfaite corrélation entre l’activité à la surface du Soleil et les variations de la température de la surface de notre planète.
En poursuivant sa réflexion, Vincent Courtillot est arrivé à conclusion qu’on avait inversé la cause et l’effet. L’augmentation du gaz carbonique dans l’air n’était pas la cause du réchauffement climatique, mais l’une de ses conséquences. L’un des principaux réservoirs de CO2 est l’eau des océans. Lorsque la température de l’eau s’élève, une certaine quantité de CO2 dissoute dans cette eau est libérée (comme les bulles de l’eau gazeuse) et passe dans l’atmosphère sous forme gazeuse.
De plus, il existe, du point de vue des températures, une sorte de consensus entre les gens du GIEC et les « climato sceptiques » pour dire que la température moyenne de la planète a, au cours du 20ème siècle, augmenté d’environ 1°C seulement et donc qu’il n’y a pas vraiment lieu de s’alarmer. Alors, pourquoi tout ce tumulte. A les écouter, les océans vont bientôt se mettre à bouillir et la planète Terre va devenir à peu près aussi hospitalière que Vénus, avec des températures de 500°C et des pluies d’acide sulfurique venant d’une atmosphère composée à 95% de dioxyde de carbone…
Alors, pourquoi vouloir infliger une telle peur à la population ?
Je ne sais pas si vous l’avez remarqué, mais nous vivons dans le « siècle des peurs » Nous sommes de plus en plus en guerre contre des ennemis difficilement identifiables comme le « terrorisme mondial » décliné sous plusieurs formes et depuis plusieurs décennies ont nous terrorise littéralement avec le gaz carbonique devenu l’ennemi universel. Seulement, comme l’émission de CO2 est moindre avec les moteurs Diesel, il a bien fallu trouver autre chose pour eux. D’où l’élaboration de normes nouvelles dont la cible est l’émission des oxydes d’azote ou bien les « particules fines »
Qu’on ne se méprenne pas sur mon propos. Tout ce qui peut limiter la pollution sur la planète est louable et probablement nécessaire. Les gaz émis par l’activité humaine ne représentent qu’une part infime du total, mais il est salutaire de vouloir la diminuer encore.
Ce qui me gêne un peu plus, c’est que nos dirigeants ont une sorte de morale « sélective »
A ma connaissance, personne n’a jamais émis la moindre recommandation concernant les polluants émis par les réacteurs d’avion, qui utilisent pourtant le même carburant que les moteurs Diesel. On ne dit pas un mot non plus du chauffage de nos habitations au fuel domestique (identique au gazole) ni des rejets des centrales thermiques. Le fait que l’implantation d’éoliennes impose pratiquement de leur adjoindre une centrale électrique de ce type n’est jamais évoqué.
J’éprouve le sentiment diffus que la volonté de nos gouvernants est plutôt de voir comment on pourrait bien tirer un parti économique en réinventant une sorte d’ « obsolescence programmée » qui nous obligerait à renouveler nos véhicules plus rapidement que leur degré d’usure nous l’imposerait. Il y a des années qu’en France, on parle de mettre le gazole au même prix que l’essence sans plomb. Pour des raisons probablement justifiées à l’époque par le fait que le moteur Diesel était surtout l’apanage des professionnels de la route, la puissance publique avait décidée d’une moindre taxation sur leur carburant. De là, on a créé une « niche » pour les constructeurs qui ont proposé ce type de moteur pour le « grand public » ce qui ne fait pas les affaires du fisc. Les Diesel représentent aujourd’hui plus de 50% des véhicules mis en circulation ces dernières années dans notre pays.
Je n’irais pas jusqu’à penser que tout ceci a été concocté dans l’atmosphère feutrée des cabinets ministériels, mais j’incline pour une sorte d’ « effet d’aubaine », voire un certain opportunisme rendu possible par le climat général. La situation des pays qui n’ont pas surtaxé l’essence par rapport au gazole est différente. Il est probable que les normes édictées par leurs administrations ne soient pas exemptes de pensées « protectionnistes » destinées à limiter la mise en service des moteurs Diesel de petites cylindrées qu’ils ne produisent pas (cas des Etats-Unis par exemple)
Toujours est-il qu’encore une fois, la cible unique de toutes ces nouvelles normes se révèle être les automobilistes. Certes, on a besoin d’eux pour qu’ils achètent des véhicules et c’est un paramètre important de notre activité économique. Le fisc a également besoin d’encaisser une TIPP (5) sans laquelle notre déficit budgétaire augmenterait d’autant. Et je ne parle pas des « petits bonus » prélevés sous forme d’amendes diverses, sous couvert d’une sécurité accrue.
Il faut donc inventer un nouvel automobiliste qui change fréquemment sa voiture, en remplisse son réservoir par devoir civique mais qui ne l’utilise surtout pas en raison du réchauffement climatique et de la pollution…
Il est néanmoins coquasse de constater que, même si le libéralisme économique est devenu une sorte de « coqueluche » de la pensée unifiée de nos dirigeants « politiquement corrects », ils ne poussent pas l’abnégation jusqu’à s’interdire le recours à la réglementation lorsque celui-ci leur semble favorable. On sent confusément que la gauche « gouvernementale » n’est pas à une contradiction près dès l’instant qu’il s’agit de récupérer les votes écologistes sans lesquels le scrutin des régionales risque de ressembler à la Berezina.
(1) L’ « effet de serre » consiste à enfermer un rayonnement infra-rouge à l’intérieur d’une enceinte. Dans une serre « classique », c’est une paroi de verre qui joue ce rôle en renvoyant une partie du rayonnement incident vers l’intérieur. C’est plus discutable pour le gaz CO2, naturellement plus lourd que l’air et extrêmement diffus.
(2) Les PPM ou Parties Par Millions représentent un nombre de particules décomptées dans un ensemble de 1 million d’autres particules. Cela permet d’évaluer une concentration chimique de telle ou telle substance. Les gens du GIEC ont choisi cette formulation plus impressionnante que 0.0003 ou 0.03% qui n’auraient affolé personne
(3) Voir article du blog https://archives.gilbertcollard.fr/blog-2/jean-goychman-rechauffement-climatique-un-mensonge-planetaire-pour-un-impot-mondial/
(4) Voir : Changement climatique, Philippe de Larminat, collection Ecologie, ISTE Edition.
(5) La TIPP est la Taxe Intérieure sur les Produits Pétroliers, qui représente environ 25 milliards d’euros annuels.
Jean Goychman