Jean Goychman – Réponse socialiste à la défaite : courage, fuyons…
Dimanche, le Front National a réalisé un score sans précédent dans son histoire. Plus encore que le nombre des électeurs qui lui ont apporté leurs suffrages, c’est son implantation sur tout le territoire français qui montre clairement qu’il fait partie intégrante de notre paysage politique. Alors que les autres mouvements, malgré des artifices de regroupement destinés à faire masse pour impressionner le chaland, sont sur le déclin, la progression d’élection en élection du mouvement présidé par Marine Le Pen indique que les idées et les concepts qu’il incarne font de lui un réel espoir pour notre nation.
Car c’est bien de la survie de la Nation dont il est question aujourd’hui. Alors qu’il y a à peine un mois, tout le petit monde autoproclamé « républicain » se gargarisait de l’unité nationale enfin retrouvée, les bons sentiments n’auront guère résisté à la réalité des résultats d’une élection. Les socialistes, ceux là-mêmes qui en faisaient le plus, ayant à leur tête le Président de la République demandant à tous les français de hisser le drapeau français sur chaque balcon, ont aujourd’hui choisi de cesser le combat. Et cette décision, nous dit-on, a été prise au nom des « valeurs de la République ». Ainsi donc, on veut une unité nationale dont seraient exclus les électeurs du Front National, ainsi ramenés à une sorte de statut de « sous-citoyens ».
De Gaulle disait : « Il n’est pire déformation de l’esprit que de voir les choses non pas telles qu’elles sont, mais telles qu’on voudrait qu’elles soient »
Or, la réalité de ces choses, c’est que le Front National est arrivé en tête dans six régions. Le mécanisme de cette élection avait pourtant été soigneusement concocté pour empêcher le même Front National d’arriver à la Présidence d’une région. Or, comme il arrive parfois lorsqu’on s’inspire de Machiavel, le piège se retourne contre ses auteurs. Ne voulant pas admettre cette situation, résultant pourtant de la stricte application de la loi républicaine telle qu’ils l’ont voulue et promulguée, les dirigeants socialistes, après avoir tenté une union contre nature avec le parti Les Républicains, ont préféré, pour les régions Nord-Picardie et PACA, déserter l’arène politique.
Mais ils le font sans panache, en évoquant une fois de plus la République en danger. Quelle tartufferie ! Nous savons très bien qu’il s’agit d’un calcul d’arrière-boutique, d’une « petite cuisine sur le petit réchaud » comme disait aussi de Gaulle, dont le but est d’amener les électeurs socialistes à voter pour les listes Les Républicains » et barrer ainsi la route à Marine Le Pen et à Marion Marechal-Le Pen. Pour le moins, l’abstention des voix de gauche devrait mécaniquement faire remonter le pourcentage relatif des adversaires du FN, réduits aux seuls Les Républicains.
« Kolossale finesse » que chacun appréciera à sa juste valeur…Nous savions que les socialistes n’ont jamais été « bons perdants » Ils se sont, au fil du temps, arrogés le pouvoir de dire ce qui était bien et ce qui était mal pour notre pays. Si la sincérité d’un Jean Jaurés, d’un Léon Blum, voire même d’un pierre Mauroy, fidèle à l’esprit de Leo Lagrange, ne peut être mise en doute, l’évolution de ce mouvement politique a fait qu’il est devenu un parti d’élus.
La sincérité des fondateurs a fait place au cynisme. Les « jeunes promis à un brillant avenir » terminaient volontiers leurs journées commencées dans les cabinets ministériels dans les sections parisiennes du PS, et briguaient ensuite leurs « premiers mandats » en récompense de « services émérites » Bref, ils allaient là où les chances de se faire élire paraissaient plus importantes. Or, un parti de pouvoir est là pour exercer ce pouvoir, et pas pour le subir. Les idéaux ont été perdus de vue, et il n’est resté que la communication. François Mitterrand, qui connaissait toutes les ficelles politicardes, avait dû créer en 1986 les conditions d’une arrivée à l’Assemblée Nationale de députés du Front National, alors présidé par Jean Marie Le Pen, afin de « limiter la casse » des élections législatives de mars. Je n’ai pas souvenance d’avoir entendu la moindre critique de la part de ceux qui, aujourd’hui, évoquent l’arrivée de ce même mouvement à la présidence d’une région comme une calamité qui entrainerait la disparition de la République. Il y a quelques jours, j’entendais même le premier secrétaire du PS évoquer « le retour de Vichy » Faut-il lui demander qui s’était vu décerner la francisque durant ces heures sombres de notre pays ?
Décidemment, l’affrontement « à la régulière », idées contre idées, projet contre projet, n’a jamais été leur fort. Voulant donner l’impression à leurs militants qu’ils demeuraient fidèles aux grands principes fondateurs de la SFIO alors même que la conversion au libéralisme, voire au néolibéralisme, était déjà achevée, ils durent jouer durant des années le rôle difficile qu’impose une double vie. N’ayant plus d’idées avouables, ils se sont cantonnés au rôle de l’improbable recherche d’un équilibre budgétaire, plus basé sur les augmentations d’impôts que sur le développement économique et la réduction des dépenses inutiles. Plus sensibles au « chant des sirènes » certains se sont même lancés dans des aventures ruineuses, comme le programme Skylander en Lorraine…
N’ayant plus de prise sur la réalité économique de la désindustrialisation de notre pays, accélérée par l’utilisation d’une monnaie unique dont le pouvoir d’achat diffère selon les pays et qui permet à un Roumain ou un Bulgare touchant la moitié du SMIG en France de faire vivre à peu près décemment sa famille restée au pays, et ne pouvant ainsi créer les emplois promis, ne pouvant pas jouer la dévaluation interne de la réduction des salaires sans provoquer de crise de régime, ils ont dû se réfugier dans les valeurs morales. L’aide aux réfugiés, l’accueil des immigrés, souvent au détriment de l’aide fournie aux plus démunis de nos compatriotes, l’ouverture des frontières en signe d’invite à la terre entière, les ont mis dans un coin du ring. Hélas, les évènements ne leur ont pas été favorables, et les mesures d’urgence rendues nécessaires ne pouvaient qu’être, car de pur bon sens, celles préconisées depuis longtemps par le Front National.
Leur « programme d’action » s’est donc irrémédiablement réduit à empêcher par tous les moyens le FN d’accéder à la présidence de régions dont le résultat du premier tour du scrutin lui conférait pourtant une certaine légitimité.
Il est assez cocasse de voir que ceux qui prônaient l’ « Unité Nationale » ne reculent pas devant la perspective de diviser un peu plus les Français pour sauver ce qui s’apparente à une sorte d’ « égo surdimensionné » Il parait difficilement concevable pour un mouvement politique qui prétend peser sur le destin de notre pays de trouver son salut dans la fuite.
Jean Goychman
Bonjour, je souhaiterai m investir dans ce grand parti que devient le front national. Je pense que je ne manquerai pas votre prochain meeting afin de vous rencontrer. Je suis cheminot, et ferronnier en auto entreprise car de nos jours, il faut commuler les jobs pour pouvoir s’ en sortir!!! Et franchement il y en a marre de cette caste politique qui vie de magouilles et d’arrangements sans se préoccuper du peuple !!!! Cordialement Mr Potel