Jeanne d’Arc une sainte, les Femen des seins !

Le mois de mai est un drôle de mois où sous les ponts coule la flemme. Il nous coûte, paraît-il, une petite fortune. Qu’importe si le muguet social coûte cher, du moment qu’on a l’ivresse !
Mais a-t-on encore en France la tête à la fête ? En ce premier mai, jour de la fête du Travail, on oublie les chômeurs, et pourtant, on célèbre ce qui manque le plus aujourd’hui à des millions de Français, le boulot, le travail, la feuille de paye. Ce premier mai du premier muguet a été l’occasion pour Marine Le Pen de réunir en hommage à Jeanne d’Arc, Jeanne de France, les militants, les sympathisants, et celles et ceux qui attendent, qui piétinent d’impatience, qui vont venir. Une foule impressionnante que n’arrivent pas à compter les services des chiffres sous-estimés de la préfecture de police.
Sur l’estrade, les jeunes bourgeons municipaux fiers, frais et cueillis de l’urne de mars, les candidats aux Européennes, le bureau politique, Jean-Marie et Marine, Marion et moi, deux petits députés de la Nation, et la pluie, la pluie, qui chantait du Brassens sur les parapluies. Magnifique discours de Jean-Marie, tonnant du canon de notre histoire, filant et dévidant l’aventure héroïque de Jeanne la Lorraine, sainte et républicaine, même, un temps, « fille du peuple » pour les cocos, qui incarne la libération du territoire, l’expulsion des envahisseurs, l’unité, la vieille foi catholique, âme de la France, selon Max Gallo, qui a raison ! Puis discours de combat de Marine contre cette Europe mortifère.
Et soudain, au loin… très au loin, on entend un brouhaha, une agitation, des policiers. Les Femen sont là, youp là là ;
Il y a de la femme, de la féline dans ce mot. Il est censé représenter, non pas des féministes intellos, mais des féministes de combat, des féministes de foire d’exposition médiatique, des farouches qui n’ont froid ni aux seins ni aux yeux. Elles luttent, disent-elles, contre la prostitution, les dictatures, le fascisme et l’Église.
Elles font surtout parler d’elles pour de consensuels motifs de la pensée unique, qui complaisent aux médias béats d’admiration devant ces poitrines offertes aux brûlures des projecteurs, aux engelures l’hiver, aux coups de soleil l’été, aux transports des policiers qui les déplacent prudemment sans effleurer le corps du défi.
Que cherchent-elles ces saintes nitouches pas à mon pote, venues d’Ukraine et financées comment ?
Essentiellement à exister par la petite provocation mammaire. Par le coup du mamelon subversif. Le sextrémisme d’après la disparition du corset. Montrer ses seins aujourd’hui, quelle audace, quelle provocation, quel courage !
Elles montrent leurs seins, ici, là, font deux petits tours dans une église, où elles miment quelquefois un avortement bovin, parfois dans un meeting de Marine Le Pen, croix gammée dessinée sur la poitrine et moustache sous le nez : le téton tonne, la poitrine antifasciste provoque l’ennemi.
Moustaches et seins nus, tout un sérieux programme pour le cirque d’Inna Shevchenko, la maitresse du mouvement du monokini politique. Elle a quand même obtenu, dans des délais défiant toute concurrence administrative, le statut de réfugiée politique, donc cela marche à gauche d’aller foutre le bordel dans les églises, dans les manifs, tétines à l’air.
Et si l’on osait un mouvement contestataire réactionnaire concurrent, « T’as pas vu mon cul », qui manifesterait, à l’instar des Femen, par le dévoilement du bas contre les pudiques qui n’enlèvent lâchement que le haut. La guerre des culs contre la guerre des seins ! Les médias, toujours friands de nudité, l’appât médiatique, ne sauraient plus à quels seins se vouer. Quelle drôle d’époque risible où quelques dépoilées fabriquent l’événement au motif qu’elles caricaturent le corps féminin, utilisent la nudité comme allèchement et banalisent l’horreur des symboles nazis. Qu’elles aillent se rhabiller ou se déshabiller, il faut choisir son camp de naturistes. Ce qui demeure étonnant, c’est la connerie médiatique qui tombe dans l’absence de soutien-gorge comme le premier puceau venu. Quelques femmes, torse nu, canonnent du sein le premier mai contre la manifestation du Front national et affichent deux slogans : « épidémie fasciste », « stop à l’union fasciste », et la presse en fait un événement, montre des photos, commente…
Le Crazy horse deviendrait- il une force révolutionnaire ? Les camps naturistes des camps d’entraînement pour ligues antifascistes où le sein et la fesse remplacent le traditionnel cocktail Molotov ? L’exhibo de service hissée par l’élastique d’un soutien-gorge absent à la hauteur d’une Dolores Ibarruri Gomez, la Passionaria du « no pasaran », c’est médiatiquement comique, journalistiquement clownesque. Les pitres aux pupitres.
Dolores fut chantée par Pablo Neruda et Rafael Alberti, les Femen le sont par le petit, le grand journal, le Huffington Post, Libération, et compagnie, enfin tout le club des «Valentine aux petits tétons » antifascistes. Joli mois de mai !
Gilbert Collard
Vous résumé fidèlement cette « mode » post électorale de gauche. le plus triste c’est la démonstration que la gauche, sait « conditionner » les esprits les plus faibles, pour leur faire faire n’importe quoi, n’importe où. Cela me fait penser à une autre idéologie qui utilise aussi le corps de ses adeptes mais pour les faire sauter, au sens littéral du terme !
Le 25 mai prochain va être la fête aux mousseux (crise oblige) 🙂
Ahhrgg ! l’émotion sans doute, « vous résumez »…si bien !