LA « SUBISSION »
Il est né le bruyant enfant, rue de la Muette, pour qu’on fasse autour de lui, l’air de rien, un tintouin médiatique. Tant d’enfants naissent dans le silence des fins de mois difficiles, je ne vais pas m’émouvoir sur un berceau présidentiel et me laisser bercer par la musique des langes. C’est l’occasion, cependant, de s’interroger sur la France d’aujourd’hui et sur l’avenir qu’elle réserve aux enfants qui naissent dans ce pays sans la lumière de l’arbre de Noël- si on le tolère encore- à l’Elysée. Ils arrivent dans un monde fou et dans une France ivre de désordres lentement mais sûrement préparés et acceptés, une France de la subission, excusez le néologisme, mais il faut bien inventer un mot pour exprimer une réalité nouvelle. On est dans un pays où il faut, par le fait d’un système d’entente politique, tout subir! Se soumettre est une chose, subir en est une autre. Or on subit! On subit une caste politique par laquelle la population ne se sent pas représentée, qui empêche l’expression de la démocratie par l’interdiction du scrutin proportionnel, par les combines électorales, par l’omniprésence médiatique des rabatteurs. Une caste qui exerce le pouvoir toujours aux bénéfices de ses réseaux clientélistes: voir le livre édifiant de Vincent Nouzille, édition Fayard, «la République du copinage», laquelle n’est pas l’apanage de la droite, puisque madame Fourest avec son sourire froid comme un micro d’avant-guerre est aussi épinglée.On subit un niveau de corruption inégalé. « Les conflits d’intérêts minent la France», dénonce Pierre Cahuc, économiste, professeur à l’école polytechnique, dans le journal Challenge du 29 septembre 2011. Le manque de transparence publique, poursuit-il, nuit à la croissance et à l’emploi; la France a reculé de la 18e place à la 25e place du classement de «transparence international»! Notre beau pays doté des censeurs médiatiques les plus acérés se situe maintenant entre l’Uruguay et l’Estonie… Ils ne manquent pas d’estomac, nos pseudo-intellectuels qui se partagent le fromage de l’indignation. On subit des institutions qui n’ont plus d’autorité légitime, des syndicats dont le fonctionnement militant coûte 600 millions d’euros aux contribuables, une police, des juges, des procureurs mis en cause, un CSA, pour exemple, qui attend que le hold-up médiatique des primaires socialistes ait été commis pour le dénoncer, et ainsi de suite… On subit une immigration incontrôlée et contrôlée, 200 000 immigrants par an pour cette dernière, alors qu’on sait depuis 1990 et l’avertissement de Michel Rocard qu’on ne peut plus, qu’on n’en peut plus, parce que notre cœur, pour grand qu’il soit va exploser. La France est cardiaque! Son vieux cœur ne supporte plus les trente-cinq milliards d’euros que coûte l’immigration, ni les vingt milliards d’euros que coûte la fraude sociale, ni le renflouement du Titanic européen qui nous noie dans ses tourbillons, ni de payer, comme pour Dexia, le coût de l’esprit de lucre d’une bande de hauts fonctionnaires, perte pour la France de 2, 7 milliards d’euros, alors que le responsable, Pierre Richard, le bien nommé, a empoché lors de son départ 1, 7 millions d’euros et une retraite de 600000 euros par an, plus les stock-options de 2006, 680000 euros! En même temps, la gauche et la droite ont abandonné les personnes issues de l’immigration au profit des immigrés. Comme le dit Malika Sorel: «On ne peut pas dire à un peuple vous êtes destinés à disparaître et lui demander de l’accepter.»
On subit l’insécurité! Dix-neuf mille fonctionnaires en moins dans la police et la gendarmerie, et 115 milliards d’euros de dépenses à cause de l’insécurité! En plus, il faut subir en silence. Si on l’ouvre, les gardiens du cimetière des idées estampillées vous déchiquettent avec leurs dents de vampire médiatiques.
On subit la pauvreté, les impôts, les augmentations du prix de l’air qu’on respire, pour sauver l’euro! Et l’on se fait donner la fessée par la Chine qui appelle à «une réforme fondamentale des finances des pays de l’Union européenne.» Les uns après les autres, les dogmes fondamentaux de Maastricht, que notre peuple ne voulait pas, qu’on lui a imposés, s’effondrent. Ils nous ont, de droite et de gauche complices, livrés pieds et poings liés à la voracité des banques, à la technostructure européenne, qui exige maintenant que le contribuable paye de sa poche de pauvre les conneries ou les crimes des organisateurs d’un système qui fonctionne aux seuls bénéfices des banques.
Aucune Histoire dans cette Europe du fric! Aucun Rêve! Aucune prévision! On n’a que des tractations de faux monnayeurs qui ne veulent pas perdre la face de leur fausse monnaie. Quelle tristesse! Ils pouvaient ricaner« Ah ! Ah! Ah!» quand Marine Le Pen le disait, maintenant, c’est leur triple ricanement qui est menacé… Quelle folie financière s’empare de nous? Quel aveuglement! Quel dogmatisme! Quel mépris quotidien des intérêts de la Nation!
Il ne faut plus subir. Il faut avoir le courage pour la France de crier la vérité: on dépouille le peuple, on le dépossède de son être, on le livre aux communautarismes, à la mondialisation, toutes choses dont on doit débattre, à la mendicité du monde, à la perméabilité déloyale des frontières économiques, aux délocalisations, aux fins de mois lugubres, aux dépenses exorbitantes et inutiles: cinq cent mille fonctionnaires dans les collectivités territoriales depuis vingt ans! La seule qui est dans la vérité d’aujourd’hui, dans le monde lucide, c’est Marine Le Pen. Le seul moyen de ne plus subir, et d’en être fier, désormais sans risque de diabolisation- les choses ont évolué sous la pression de la réalité- c’est de la rejoindre avant qu’il ne soit trop tard. On ne changera rien avec les inchangeables, c’est clair! Retrouvez le bonheur, comme l’aphone, de retrouver votre voix; elle aura, c’est vrai, mais c’est respectable, quel que soit votre origine, un accent de France.